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Lewis Hamilton s'impose en Allemagne après l'abandon de Sebastian Vettel

FORMULE 1 – Parti 14e, Lewis Hamilton a décroché une victoire inespérée en Allemagne, profitant de l’abandon de Sebastian Vettel et des consignes d’équipe imposées à Valtteri Bottas par Mercedes.

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On l’avait quitté la mine fermée, dépité après sa mauvaise qualification et sa 14e place sur la grille. On l’a retrouvé dimanche avant la course défaitiste, résolu à ne pas jouer le podium. Pour finir sa journée à Hockenheim avec un franc sourire. Il faut dire que personne n’aurait misé un centime sur une victoire de Lewis Hamilton. A part peut-être Lewis Hamilton lui-même. Et pourtant…

Vettel le maudit
Lui qui assurait à son arrivée en Allemagne ne pas débarquer avec un esprit de revanche après la victoire de Sebastian Vettel en Angleterre. Il a toutefois pris plaisir à triompher devant un public tout acquis à la cause du pilote Ferrari. Reprenant au passage les commandes du championnat du monde à son ennemi, contraint à l’abandon après son accident.

Tout avait pourtant bien commencé pour Sebastian Vettel. Parfaitement parti depuis la pole, l’Allemand a vite creusé l’écart avec Valtteri Bottas. Ressorti derrière Kimi Räikkönen, le quadruple champion du monde a rapidement fait comprendre à son stand qu’une consigne d’équipe serait la bienvenue. Un appel finalement entendu par les ingénieurs Ferrari après quelques tours à laisser pester Vettel derrière la Ferrari n°7.

Repassé en tête, Vettel pensait s’envoler vers la victoire quand la pluie s’est mêlée aux festivités. Des gouttes ont en effet commencé à s’abattre sur certaines portions du circuit. Au virage 6 du 52e tour (sur 67), le récent vainqueur en Grande-Bretagne a freiné trop tard. Une erreur qui lui a coûté cher. Sa monoplace a tiré tout droit, venant finir sa course dans le mur de pneumatiques. Pour Vettel, le circuit d’Hockenheim n’est définitivement pas le sien. Il n’a en revanche jamais réussi à s’y imposer.

Hamilton le bienheureux
Cet abandon du leader de championnat et la safety car qui en a résulté ont relancé une course jusque là peu inspirante. Désormais leader, Valtteri Bottas s’est engouffré dans les stands mais a vu ses chances de s’imposer grandement amputées alors que ses nouvelles gommes n’étaient pas prêtes.

Rappelé également aux stands, Hamilton est finalement resté en piste. Menacé par Bottas au restart, il a à son tour bénéficié des consignes d’équipe, bridant les aspirations de victoire de son voisin de garage. Pour finalement s’imposer devant un public déçu de l’abandon de son champion. Sifflé par une partie des fans, le Britannique a tout de même savouré sa victoire et sa reprise de pouvoir au championnat.

Si le Britannique a pu craindre pour sa victoire, il a finalement été rassuré dans la soirée. En effet, il a été convoqué par les commissaires de piste pour s’expliquer sur son entrée aux stands avortée lors de la sortie de la safety car. Rappelé par son équipe, il était passé à droite du cône d’entrée, signifiant son intention de réaliser un pitstop, avant de reprendre la piste, coupant par l’herbe. Mercedes ayant changé d’avis concernant sa stratégie.

Le résultat complet du Grand Prix d’Allemagne :

On a aimé :

  • La pluie : On ne va pas se mentir, les deux premiers tiers de la course n’étaient pas très emballants. On espérait s’enthousiasmer devant les remontées de Lewis Hamilton, 14e sur la grille, et Daniel Ricciardo, 19e au départ. Mais leurs dépassements ont été relativement faciles… à notre grand désarroi. Alors quand la pluie a fait son apparition à l’épingle, on a fait la ola. Entre stratégie manquée (les pneus intermédiaires chaussés par Leclerc, Alonso, Gasly… n’étaient pas une bonne idée) et l’abandon de Vettel, ça nous a grandement réveillés.

  • La “victoire” des outsiders : Oui, la victoire de Lewis Hamilton mérite qu’on s’y attarde. Car le Britannique a tout de même remonté 10 positions avant de bénéficier d’un coup de pouce du destin pour s’imposer. Mais au-delà de la prestation du vainqueur, nous souhaitions mettre en lumière les bons résultats de Renault, Force India et Romain Grosjean. Car avec Daniel Ricciardo et Sebastian Vettel au tapis, deux places de choix étaient à prendre. Nico Hülkenberg a su parfaitement exploiter la stratégie et ses pneumatiques pour offrir la 5e place à Renault, devant un Romain Grosjean parfois malchanceux, souvent maladroit cette saison. Derrière, les 7e et 8e places de Sergio Pérez et Esteban Ocon permettent à Force India de reprendre la 6e place au championnat constructeurs.

On n’a pas aimé :

  • L’abandon de Ricciardo : L’Australien partait du fond de grille après un choix stratégique de Red Bull de changer plusieurs éléments de sa monoplace, histoire de se constituer un stock de pièces pour l’avenir. Certes, il ne pouvait espérer un podium, mais un très bon résultat. Dommage qu’un souci sur son moteur lui ait coupé les ailes en plein Grand Prix. Pas sûr que ce nouvel incident réchauffe les relations entre Red Bull et son motoriste Renault.

  • Kevin Magnussen : Le Danois n’est clairement pas réputé pour son comportement fair-play en piste. Il l’a encore prouvé ce dimanche à Hockenheim. Alors que Kimi Räikkönen revenait sur lui pour lui prendre un tour, le pilote Haas n’a pas bougé d’un iota de sa trajectoire, poussant même la Ferrari à l’extérieur du circuit. Résultat ? Bottas, 3e et l’affût derrière son compatriote rouge, en a profité pour gagner une position.