Lewis Hamilton s’impose facilement à Barcelone

GRAND PRIX D’ESPAGNE – Jamais inquiété, Lewis Hamilton a décroché un nouveau succès tranquille sur le tracé de Montmelo. Valtteri Bottas et Max Verstappen complètent le podium.

(Crédit Getty)
(Crédit Getty)

Une promenade de santé. Voilà à quoi a ressemblé le Grand Prix d’Espagne de Lewis Hamilton. Parti depuis la pole, le Britannique n’a, à aucun moment, été inquiété par la concurrence. Parti de la pole, il a maîtrisé sa course d’un bout à l’autre des 307.104 km que comptent cette halte catalane.

When you're quite simply untouchable…Lewis Hamilton WINS in Spain! A masterclass from the F1 champ! GET IN THERE!

Posted by Mercedes-AMG Petronas Motorsport on Sunday, May 13, 2018

Ferrari gâche ses chances, Red Bull en profite
Derrière l’intouchable champion du monde en titre, Sebastian Vettel a d’abord cru pouvoir tenir. Mais malgré sa place gagnée au départ sur Bottas, l’Allemand a dû se rendre compte que le rythme de la Mercedes sur le tracé de Montmelo était impressionnant. En tentant d’anticiper son arrêt pour éviter l’undercut de Bottas, Vettel a dû finalement céder et se rendre à l’évidence que la 3e place sur le podium était la seule chose qu’il pouvait espérer ce dimanche.

Mais la sortie de la voiture de sécurité virtuelle, suite à l’abandon d’Esteban Ocon (lire plus bas) a bouleversé la stratégie de Ferrari. Vettel a plongé aux stands, pensant que d’autres l’imiteraient. Mais il n’en fut rien. Et le quadruple champion du monde a perdu le podium au profit d’un Max Verstappen chanceux. Car malgré un aileron abîmé à la relance, le pilote Red Bull a tenu sa position jusqu’au bout pour terminer sur la plus petite marche du podium, derrière les Mercedes de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas. Grâce à cette deuxième victoire de la saison, Hamilton dispose désormais de 17 points d’avance sur Vettel.

Dimanche noir pour les Français
Il ne faisait pas bon être Français ce dimanche à Barcelone. En effet, aucun des pilotes tricolores n’a passé le drapeau à damiers catalan. Esteban Ocon a été contraint à l’abandon après un souci mécanique. Peu avant, le Français avait perdu près d’une demi-minute aux stands à cause d’un écrou.

Mais le vrai regret des Frenchies s’est produit au premier tour. Surpris par la présence de son coéquipier devant lui au virage 3, Romain Grosjean est parti en tête-à-queue. Revenu sur la piste le pied au plancher plutôt que sur la pédale de frein, le pilote Haas a entraîné dans sa chute son compatriote Pierre Gasly, ainsi que la Renault de Nico Hülkenberg.

Le résultat complet du Grand Prix d’Espagne :

On a aimé :

Charles Leclerc : Comment ne pas saluer à nouveau le week-end du Monégasque ? De nouveau en Q2 samedi, quatorzième sur la grille, le pilote Sauber a achevé sa course à la 10e place, ramenant un point à son écurie. Pour autant, après deux Grands Prix solides, le jeune Leclerc a gardé la tête sur les épaules, regrettant son erreur en fin de course qui lui coûte la 9e place face à Pérez. “Je ne croyais pas aux points sur ce circuit. Mais je suis un peu déçu car j’ai fait une petite connerie sur la fin. Si je n’avais pas fait cette erreur, on aurait pu rester devant Sergio et faire 9e.” Une telle capacité à se remettre en question et toujours chercher à progresser, on ne peut qu’applaudir ! Et puis, avouons-le, il nous a impressionné en tenant tête en course à Fernando Alonso. Rien que ça…

Lewis Hamilton et Mercedes : Forcément ! Après un début de saison compliquée, le Britannique semblait manquer de confiance en sa machine. On parie que ça va beaucoup mieux maintenant ! Sur un circuit très favorable aux Flèches d’Argent il est vrai, Hamilton a livré la partition parfaite, menant d’un bout à l’autre de la course (hormis lors des passages aux stands). De quoi faire le plein de confiance avant d’aborder les rues monégasques dans deux semaines. Saluons également le très beau Grand Prix de Valtteri Bottas qui se reprend bien depuis deux courses après des débuts en deçà de ses capacités en 2018.

On n’a pas aimé :

Romain Grosjean : Son attitude de leader dans l’adversité en Australie en ouverture de la saison nous avait séduits. Mais depuis… Le Français multiplie les maladresses et les erreurs. Comme lors du premier tour ce dimanche. En tête-à-queue dans l’herbe, il aurait logiquement dû ralentir. A la place, “sentant” qu’il pouvait récupérer sa Haas en perdition, il a mis les gaz et vraisemblablement tenté un 360° au beau milieu d’une piste où déboulait un peloton affamé. En toute tranquillité. Sans surprise, il a joué au bowling et ruiné la course de Pierre Gasly et Nico Hülkenberg. Revenu dans le paddock, l’Allemand de Renault n’a pas raté Grosjean. “Il aime faire des têtes à queue mais le premier tour d’un Grand Prix c’est pas le bon moment pour ça ! Il y avait beaucoup de fumée de pneus. J’ai tapé assez fort. J’ai eu de la chance ne de pas être blessé. Mais bon, on connait Romain, il a le don d’emporter les autres dans ses sorties”, a-t-il déclaré aux micros tendus. Un avis visiblement partagé par la direction de course qui a sanctionné le Français de trois places de pénalité sur la grille à Monaco dans deux semaines.

La stratégie Ferrari : Ce n’est pas une première. La Scuderia a la fâcheuse tendance à nous sortir une décision stratégique totalement improbable… et rarement elle fut bien inspirée. Cela s’est encore avéré ce dimanche. Rappeler Vettel aux stands lors sous régime de voiture de sécurité virtuelle a été un désastre, qui a fait perdre le podium et de précieux points à son pilote numéro un. Mais également à la Scuderia. Elle qui avait déjà perdu Räikkönen sur problème mécanique…