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L'homosexualité est un péché, "pas un crime" selon le Pape François

"L'homosexualité n'est pas un crime" a affirmé le Pape François ce mardi, interrogé par l'agence de presse AP.

Le souverain pontife a critiqué les législations criminalisant l'homosexualité, les estimant "injustes", une prise de position inédite pour un chef du Vatican, qui s'inscrivent dans l'approche globale du Pape François, qui prône l'acceptation de tous par l'Église catholique, et le rejet des discriminations.

Mais l'évêque de Rome a tout de même souligné que l'Église considérait l'homosexualité comme un péché.

"Ce n'est pas un crime. Oui, mais c'est un péché. Bien, mais d'abord faisons la distinction entre un péché et un crime" a-t-il dit. "C'est aussi un péché de manquer de charité les uns envers les autres", a-t-il ajouté.

Les personnes homosexuelles "doivent être traitées avec dignité et respect" a-t-il souligné, invitant les nombreuses évêques qui soutiennent les lois pénalisant l'homosexualité de par le monde, à changer.

L'Église "peut et doit œuvrer pour mettre fin" à ces lois a-t-il dit, invoquant le catéchisme qui enseigne que les personnes homosexuelles doivent être accueillies et respectées, et ne doivent pas être marginalisées ou discriminées.

Ces déclarations surviennent à quelques jours d'un voyage du Pape en Afrique, où des lois pénalisant l'homosexualité existent. Une soixantaine de pays dans le monde criminalisent les relations sexuelles entre personnes de même sexe. Dans onze de ces États, l'homosexualité est passible de la peine de mort selon l'organisation Human Dignity Trust.

Aux États-Unis, plus d'une douzaine d'États ont encore des lois anti-sodomie en vigueur, malgré un arrêt de la Cour suprême de 2003 les déclarant inconstitutionnelles.

L'Eglise reste par ailleurs opposée à la célébration d'union de personnes de même sexe, suscitant les critiques de groupes de défense LGBT.