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Ligue 1 : Nantes se maintient in extremis et dans la douleur, Lens envoie Auxerre en Ligue 2

Le FC Nantes a assuré son maintien en Ligue 1 en s'imposant à domicile 1 à 0 contre Angers, condamnant ainsi à la relégation Auxerre, battu à domicile par Lens (3-1), samedi soir lors de la 38e et dernière journée.

L’ultime journée du championnat de France a été fatale à l’AJ Auxerre, reléguée en Ligue 2 après sa défaite (2-3) à domicile contre Lens, samedi. La venue du Racing Club de Lens, dauphin du Paris Saint-Germain, en terres bourguignonnes n’était pas annonciateur de bonnes nouvelles pour les hommes de Christophe Pélissier, confronté à un calendrier démentiel en cette fin de saison (OM, PSG, Lens), d’autant que Franck Haise avait prévenu : "On veut gagner tous les matches."

Mais dans cette lutte acharnée pour le maintien en Ligue 1, Auxerre pouvait s’accrocher à l’espoir d’une nouvelle contre-performance de son adversaire direct, le FC Nantes. Les Canaris, en position de relégable avant ce match, comptaient deux points de retard sur Auxerre avant de recevoir leur voisin, Angers, relégué de longue date. Surtout, Nantes restait sur 14 matches sans succès, et n’avait plus gagné depuis le 12 février. Une éternité. Dans ce contexte, l’affaire était loin d’être gagnée, même contre le SCO qui n’avait plus d’autre objectif que d'entraîner avec lui le FC Nantes à l’étage inférieur.

Amputée de la tribune Loire, dont les membres ont trouvé refuge dans d’autres secteurs du stade, La Beaujoire a débuté la soirée sous une chape de plomb. La perspective écrasante d’une troisième descente en seize ans aurait pu inhiber les Nantais, mais les joueurs de Pierre Aristouy n’ont pas semblé guidés par la peur, dans le sillage d’un Ludovic Blas déterminé. L’attaquant a fait plier le SCO sur un exploit technique à la 16e, Marcus Coco héritant du ballon dévié de son partenaire pour le placer sous la barre. Le scénario semblait favorable aux Nantais et catastrophique pour l’AJA, d’autant que, trois minutes plus tard, Auxerre encaissait l’ouverture du score, signée Claude-Maurice(19e).

Une fin de match étouffante

Trop timide offensivement (2 tirs, aucun cadré en première période), Auxerre ne parvenait pas à conjurer le mauvais sort en seconde période, loin de là. Et Claude-Maurice plongeait les travées de l’Abbé-Deschamps dans un profond désarroi en inscrivant un doublé (48e). Mais alors que tout espoir semblait perdu, Jean-Louis Leca commettait une incroyable erreur de relance à la main dans sa surface, qui profitait à Niang (71e), le plus prompt pour reprendre l’offrande et relancer le suspense dans une fin de match qui s’annonçait folle. Et elle le fut tant Auxerre a poussé dans la foulée, frôlant à plusieurs reprises l’égalisation.

L’ambiance était tout aussi irrespirable à la Beaujoire. Avec un seul but d’avance, Nantes se trouvait à la merci d’une égalisation qui aurait ruiné tout le travail réalisé lors d’une première période jouée à très haute intensité. Mais Nantes résistait, tant bien que mal dans une atmosphère suffocante, tandis que l’AJA encaissait un troisième but qui enterrait ses derniers espoirs, sur une bourde de Radu (78e). Issue cruelle d’une soirée cauchemardesque pour Auxerre. De rêve pour le FC Nantes, qui a ravivé le temps d’une soirée l’heureux souvenir du 28 mai 2005, quand Nantes s’était sauvé in extremis de la relégation lors de la dernière journée.

"On est soulagés. Beaucoup de gens pensaient qu'on avait lâché mais on a montré qu'on était là. Cela a été difficile mais je m'en fous, on est maintenus en Ligue 1, on avance. C'est le mental, ce sont des guerriers. Je remercie tout le monde, chacun a donné le meilleur", a déclaré Jean-Charles Castelletto sur Prime Video.

Article original publié sur RMC Sport

VIDÉO - Ligue 1 : "Auxerre mérite plus de se maintenir que Nantes", juge Acherchour