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Ligue 2: ce que risque Bordeaux après l'agression d'un joueur de Rodez par un supporter

Ligue 2: ce que risque Bordeaux après l'agression d'un joueur de Rodez par un supporter

Et maintenant? Le FC Girondins de Bordeaux risque gros après l'agression commise en plein match par un de ses supporters contre le joueur Lucas Buades, qui venait d'ouvrir le score pour le Rodez Aveyron Football lors de la 38e journée de Ligue 2. Mais si le match a été définitivement arrêté, le résultat n'est pas encore entériné, encore moins la potentielle sanction qui vise le club aquitain.

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) sera réunie lundi pour étudier le dossier. Il faudra peut-être attendre pour être totalement fixé. Car la mise en instruction du dossier est a priori obligatoire lorsqu'il est reproché à un club "de ne pas avoir assuré la sécurité des acteurs de la rencontre" ou "de ne pas avoir permis à la rencontre de se dérouler jusqu'à son terme en raison de faits disciplinairement répréhensibles". En attendant, le règlement et la jurisprudence donnent tout de même quelques pistes de réponse sur le sort du FCGB.

Le retrait de points est possible

Pendant l'instruction, la commission de discipline a la possibilité de prononcer une suspension de terrain et un huis clos (total ou partiel) en tant que mesure conservatoire. Elle a ensuite le pouvoir de prononcer, entre autres, la perte d'un match par pénalité, un retrait de points pour la saison en cours ou à venir.

En matière d'incidents liés aux supporters, un barème existe avec des sanctions données à titre indicatif. Un cas de figure se rapproche de ce qu'il s'est passé au Matmut Atlantique: pour une "intrusion par un ou plusieurs spectateurs de nature hostile", la sanction recommandée est un huis clos total ou partiel. Quand il est question d'un "jet d'objets atteignant un des acteurs du match", c'est un retrait de point. Pour des "violences au sein des tribunes du stade", la LFP recommande un huis clos (total ou partiel) et une suspension de terrain.

Qu'en est-il de la jurisprudence?

Dernièrement, plusieurs cas sont comparables à ce Bordeaux-Rodez. Lors du Nice-OM de l'été 2021, Dimitri Payet avait été touché par un projectile puis visé par un coup de pied d'un supporter niçois. Le match avait été définitivement arrêté alors que les Aiglons menaient 1-0. La LFP avait décidé de faire rejouer intégralement le match, sur terrain neutre. Nice avait malgré tout écopé d'un point ferme de pénalité et d'un autre avec sursis, ainsi qu'un huis clos pour trois rencontres.

Un jet de bouteille sur Dimitri Payet, encore, lors du match OL-Nice en novembre 2021 avait également coûté cher au club rhodanien, sanctionné lui aussi d'un retrait d'un point. Là aussi, le match avait été rejoué. Mais pour ces deux cas, les incidents étaient survenus en pleine saison et non pas après une dernière journée décisive pour une montée ou une descente.

En juin 2022, l'envahissement hostile de la pelouse de Geoffroy-Guichard au terme du barrage entre l'AS Saint-Étienne et l'AJ Auxerre avait, entre autres, blessé deux joueurs du club bourguignon. Trois points de pénalité sur le classement de la saison suivante avait notamment été infligé à l'ASSE. La commission de discipline n'avait pas statué dans l'urgence, étant donné que les Verts s'étaient inclinés à la régulière et que leur relégation vers la Ligue 2 était actée.

Article original publié sur RMC Sport