Ligue des champions: Szymon Marciniak maintenu par l'UEFA pour arbitrer la finale

Szymon Marciniak, qui avait arbitré France-Argentine à la Coupe du monde au Qatar, sera bien au sifflet pour la finale de la Ligue des champions entre Manchester City et l'Inter le 10 juin. Empêtré dans une polémique nationale dans son pays, où il lui est reproché d'avoir participé à un congrès organisé par l'extrême droite, le Polonais a finalement été maintenu par l'UEFA après une enquête et des excuses de sa part. L'instance européenne a confirmé la nouvelle dans un communiqué diffusé ce vendredi, à une semaine du grand rendez-vous à Istanbul.

"Sur la base des informations fournies, l'UEFA confirme que M. Marciniak remplira son rôle d'arbitre pour la finale de l'UEFA Champions League 2023, a-t-elle affirmé dans ce communiqué. L'UEFA se consacre à la promotion d'un environnement footballistique inclusif, respectueux et fair-play, et s'oppose fermement à la haine, à la discrimination et à l'intolérance. Nous réitérons notre engagement à promouvoir l'unité, le respect et le fair-play au sein du beau jeu".

"Il est devenu évident que j'ai été gravement induit en erreur"

Pour sauver sa place, Szymon Marciniak a transmis une déclaration publique dans laquelle il exprime ses "plus sincères excuses" adressées aux personnes "légitimement alarmées et déçues" par sa participation à l'événement Everest organisé à Katowice le 29 mai dernier.

"Après réflexion et une enquête plus approfondie, il est devenu évident que j'ai été gravement induit en erreur et que j'ignorais totalement la véritable nature et les affiliations de l'événement en question, affirme l'arbitre. Je ne savais pas qu'il était associé à un mouvement d'extrême droite polonais. Si j'avais su cela, j'aurais catégoriquement décliné l'invitation. Il est important de comprendre que les valeurs promues par ce mouvement sont totalement contraires à mes convictions personnelles et aux principes que je m'efforce de défendre dans ma vie. Je regrette profondément que ma participation ait pu être perçue comme étant en contradiction avec ces valeurs".

"Je tiens également à souligner mon engagement dans la lutte contre la discrimination dans le football. J'ai été l'un des premiers arbitres au monde, et certainement le premier dans mon pays, à appliquer la procédure en trois étapes en réponse à un incident discriminatoire grave survenu lors d'un match en Pologne", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre polonais à la rescousse

Cette polémique a pris une ampleur significative en Pologne, à tel point que le Premier ministre Mateusz Morawiecki a pris la parole pour défendre Szymon Marciniak. "C'est le meilleur arbitre au monde, respectant chaque personne et veillant à ce respect sur le terrain et dans la vie. On ne peut pas le juger sur la base d'un seul et injuste avis", a écrit le chef du gouvernement sur Twitter.

Szymon Marciniak a aussi reçu le soutien de l'association polonaise de football PZPN, qui "rejette toutes les accusations" contre l'arbitre, jugeant que ce denrier ne connaissait pas le leader d'extrême droite (Slawomir Mentzen) mis en avant lors du congrès en question.

Article original publié sur RMC Sport