Ligue des champions: Cristiano Ronaldo évite le pire au Real

L'attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo a marqué contre son ancien club mercredi soir mais c'est bien Manchester United qui a réalisé la bonne opération en allant chercher le nul 1-1 à Santiago Bernabeu en huitième de finale aller de la Ligue des champions. /Photo prise le 13 février 2013/REUTERS/Susana Vera

MADRID (Reuters) - L'attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldo a marqué contre son ancien club mercredi soir mais c'est bien Manchester United qui a réalisé la bonne opération en allant chercher le nul 1-1 à Santiago Bernabeu en huitième de finale aller de la Ligue des champions. Le Portugais s'est élevé au-dessus de la surface de réparation mancunienne sur un centre d'Angel di Maria à la demi-heure de jeu et marqué de la tête, au grand dam du défenseur français Patrice Evra, alors réduit au rang de spectateur. Très souvent dans les bons coups du Real, Cristiano Ronaldo a ainsi relancé son équipe après l'ouverture du score signée Danny Welbeck de la tête sur un corner (20e). Mais ses efforts n'ont pas suffi à faire mieux qu'un résultat nul. Rien n'est encore décidé avant le match retour de ce choc, nouveau chapitre de la vieille rivalité entre l'ancien entraîneur de Chelsea, José Mourinho, et l'indéboulonnable technicien de Manchester United, Alex Ferguson. Mais plombés par ce but encaissé à domicile, les Madrilènes partiront avec un léger handicap lors du match retour le 5 mars. Tout comme le Shakhtar Donetsk, tenu en échec au même moment par le Borussia Dortmund à la Donbass Arena (2-2). Le match s'est tenu malgré l'accident, peu avant la rencontre, d'un avion de supporters ukrainiens dans lequel au moins cinq personnes ont péri. L'avion transportait 45 passagers et membres d'équipage en provenance d'Odessa, sur la mer Noire. Les joueurs et les spectateurs présents dans le stade ont respecté une minute de silence avant le coup d'envoi. Darijo Srna a ouvert le score pour Donetsk sur un coup franc à la 31e minute de jeu avant l'égalisation de Dortmund à quatre minutes de la pause, un peu contre le cours du jeu, par Robert Lewandowski (41e). Même scénario en deuxième période: un but pour le Shakhtar, cette fois-ci par Douglas Costa, et une égalisation in extremis pour le Borussia. Mats Hummels a sorti les siens d'un mauvais pas en marquant de la tête sur un corner à la 87e minute. "TOUT EST OUVERT" Ce résultat n'a rien de honteux pour les Allemands à Donetsk où Chelsea, champion d'Europe déchu, avait chuté en octobre lors de la phase de groupes (2-1). A Santiago Bernabeu, le Real Madrid a longtemps dominé le jeu en première période et a payé l'une de ses rares erreurs d'inattention en défense, lorsque les défenseurs Sergio Ramos et Raphaël Varane ont laissé le champ libre à Danny Welbeck. Mais Cristiano Ronaldo a secoué les Madrilènes et a été récompensé avec son but inscrit en quasi lévitation. Un but qu'il a célébré en toute discrétion. "C'est un endroit où j'ai joué pendant six ans et j'ai beaucoup d'affection pour ce club, comme chacun sait", a expliqué à la télévision espagnole Cristiano Ronaldo, passé de Manchester à Madrid en 2009. "United est très fort en défense et ils nous ont posé quelques problèmes. Mais avec les occasions que nous avons eues, nous aurions dû marquer plus de buts", a-t-il regretté. De fait, les Madrilènes n'ont pas manqué d'occasions en première période et ce, dès la sixième minute, lorsqu'une frappe de Fabio Coentrao a heurté la base du poteau du gardien mancunien, David de Gea. En revanche, le Français Karim Benzema, titularisé à la pointe de l'attaque par José Mourinho, n'a pas vraiment pesé sur le cours des événements et ne s'est pas procuré d'occasions tranchantes jusqu'à son remplacement par Gonzalo Higuain (60e). Mais José Mourinho n'a pas perdu tout espoir avant son retour en Angleterre dans trois semaines. "Tout est ouvert, très ouvert pour le match retour. Je crois que ça se jouera jusqu'à la dernière minute", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Ses joueurs devront marquer au moins un but à Old Trafford s'ils veulent entretenir leurs espoirs. Sans quoi la saison des champions d'Espagne, distancés cette année en Liga par le FC Barcelone, sera considérée comme un échec. Simon Carraud pour le service français, édité par Jean-Loup Fiévet