Louis Aliot n'ira plus à la Fnac tant que "Antifa, le jeu" sera commercialisé

Un boycott. Louis Aliot ne veut plus se rendre à la Fnac tant qu'"Antifa, le jeu" est commercialisé par ce groupe. "Ils ont perdu un client, je n'irai plus", dit-il au micro de BFMTV-RMC ce mercredi. Dans le même temps le maire Rassemblement national (RN) de Perpignan "invite le consomateur à être responsable et à ne plus fréquenter un certain nombre d'enseignes qui distribuent le jeu".

Le jeu en question a été créé par "La Horde", un site antifasciste. Il est présenté par son éditeur, Libertalia, comme "un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local" en mettant en place des "actions qui vont vous demander du temps, des moyens, et un peu d'organisation".

Interpellée par plusieurs élus d'extrême droite et le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) ces derniers jours, la Fnac a décidé dimanche dans un premier temps de retirer le jeu de la vente "à titre de précaution".

"Nous comprenons que la commercialisation de ce jeu ait pu heurter certains de nos publics", écrivait notamment le compte officiel de l'entreprise dans un tweet.

"Violence"

Puis le groupe a finalement annoncé mardi qu'il remettait en rayon ce jeu. La Fnac indique dans un communiqué que celui-ci "ne comportait rien de nature à justifier un refus de le commercialiser" et estime qu'elle est dans son bon droit "de diffuseur culturel qui commercialise tout ce qui est autorisé par la loi, dans l'esprit qui a toujours été le sien de liberté et de diversité".

Sur BFMTV-RMC, Louis Aliot persiste. Ce jeu "si la Fnac l'a enlevé, c'est qu'elle avait de bonnes raisons de le faire". Selon lui, "elle a subi une pression" mais, pour autant, "les consommateurs ne sont pas obligés d’aller acheter à la Fnac un certain nombre de produits".

"Ça s’arrête où ce genre de jeu qui appelle à violence ?", déplore l'Occitan, par ailleurs défait par Jordan Bardella lors du congrès RN début novembre.

Il fustige, enfin, "des antifas" qui "ont la violence comme politique et mode d'action".

Article original publié sur BFMTV.com