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L'Union européenne espère "compter" sur Cuba pour l'Ukraine

Le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell était à La Havane : au menu, l’Ukraine, et les droits de l’Homme.

L’UE espère "compter" sur Cuba pour "promouvoir le respect" de la "souveraineté de l'Ukraine", un appel du pied au moment où l'île occupe la présidence du G77, une coalition de pays en développement. Convaincre Cuba, une tâche difficile alors que ce pays est un allié historique de la Russie.

Depuis le début de la guerre, Cuba a évité de parler d'une invasion de l'Ukraine et estime que les Etats-Unis et l'OTAN ont joué un rôle important qui a conduit à la guerre et à sa prolongation. Josep Borrell s’est également dit "préoccupé" par le déploiement par la Russie d'armes nucléaires tactiques sur le territoire du Belarus, une situation qui, selon lui, représente une "escalade très sérieuse"

Les temps difficiles rapprochent la Russie et Cuba

Cuba est plongé dans la pire crise économique depuis trois décennies : l'inflation dépassera 40% en 2023. Des temps difficiles qui ont poussé l'île communiste à se rapprocher de la Russie. La semaine dernière, Cuba a accueilli un forum d'affaires avec la Russie au cours duquel des accords ont été signés afin d'accroître la présence économique et financière de Moscou dans le pays caribéen.

Une réunion sur les droits de l'Homme en novembre

Du côté des droits de l’Homme, Le représentant spécial de l'Union européenne pour les droits humains se rendra à Cuba en novembre. Selon les opposants cubains, plus de 700 personnes sont encore emprisonnées après des manifestations en juillet 2021.

Le 11 juillet 2021, des milliers de Cubains avaient manifesté leur colère dans les rues de l'île aux cris de "Liberté" et "Nous avons faim". Selon le dernier décompte des autorités, près de 500 manifestants ont été condamnés, certains jusqu'à 25 ans de prison.

Lundi, huit ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, avaient adressé une lettre à Josep Borrell lui demandant que la question des droits humains soit "au centre des relations entre l'UE et Cuba".