L'Union européenne s'est-elle affaiblie face à Loukachenko et Erdogan?

"L'Union européenne a su montrer ses crocs mais elle n'a pas mordu." Cette formule savoureuse que nous livre Sébastien Maillard, le directeur de l'Institut Jacques Delors, résume à elle seule les heures de négociation au millimètre qui ont occupé les Vingt-Sept lors du Conseil de jeudi et vendredi à Bruxelles.Des sanctions contre le régime biélorusse, avec une quarantaine de responsables de l'élection présidentielle fraudée et de la répression qui s'est ensuivie mais bien en deçà de ce qu'attendait l'opposition au président Loukachenko.

Pas de sanctions contre la Turquie

Pas de sanctions en revanche contre la ­Turquie, mais une menace de punition au cas où "les provocations" dans les eaux grecques et chypriotes se poursuivraient. L'UE avance même une carotte, au cas où le président ­Erdogan se montrerait moins agressif, avec une proposition de réformer les accords d'union douanière avec Ankara – une façon de temporiser pendant que l'Otan, de son côté, tente de régler les questions de déconfliction en Méditerranée orientale.

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"S'il n'y avait eu aucun accord entre Européens, on aurait pu redouter une catastrophe, mais il est dommage de constater qu'Angela Merkel est capable d'audace avec la mutualisation de la dette pour le plan de relance européen mais reste timide dès qu'elle est intéressée à conserver son statut de médiateur entre Ankara et Athènes", analyse Tara Varma, directrice du European ...


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