Un médicament réduit le risque de décès de 51% pour un type de cancer du poumon, selon une étude

Ce type de cancer a tué 33.000 personnes en France en 2018, selon l'Institut national du cancer. Le cancer du poumon est le plus mortel chez l'homme et le deuxième plus mortel chez la femme (derrière le cancer du sein), d'après Santé publique France.

Un traitement, dont les résultats ont été dévoilés dimanche par les auteurs de l'étude affiliée et AstraZeneca, pourrait améliorer ces chiffres. Le groupe pharmaceutique suédo-britannique finance depuis plusieurs années des essais cliniques sur l'osimertinib, un médicament anticancéreux.

La phase 3 de cet essai a porté sur 682 patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules (un type de cancer du poumon, le plus fréquent) et porteurs d'une mutation du gène EGFR. Il s'agissait de patients dont le cancer allait du stade 1 à 3, ayant subi une résection de leur tumeur et pour certains une chimiothérapie. 339 ont reçu de l'osimertinib (commercialisé sous le nom Tagrisso) et 343 ont reçu un placebo.

Une survie à 5 ans de 88%

Les résultats de l'essai clinique, publiés dimanche dans The New England Journal of Medicine, montrent que la survie globale à 5 ans était de 88% dans le groupe ayant reçu de l'osimertinib et de 78% dans le groupe ayant reçu le placebo. Tagrisso "réduit le risque de décès de 51 %", affirme donc AstraZeneca dans un communiqué.

Ce médicament agit sur le gène nommé EGFR, "souvent hyperactif dans les cellules cancéreuses du poumon, ce qui entraîne une croissance incontrôlée des cellules cancéreuses", explique l'Agence européenne des médicaments dans une fiche dédiée.

"En bloquant l’EGFR, l’osimertinib contribue à diminuer la croissance et la propagation du cancer", ajoute cette agence chargée de l'évaluation des médicaments dans l'Union européenne.

Les conditions à remplir pour parvenir à un tel résultat sont pour l'instant nombreuses, a toutefois averti sur Twitter Julien Mazières, pneumologue et oncologue au CHU de Toulouse, soulignant "un vrai progrès mais pas pour tous". Il peut déjà être administré aux personnes concernées dans l'Union européenne.

Article original publié sur BFMTV.com