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Les maires verts face au risque de détestation

Tour de France, sapin de Noël, 5G... Les polémiques nées suite aux propos de certains maires écologistes ont déjà eu des conséquences politiques considérables. L'analyse de la politologue Chloé Morin.

Ces dernières semaines ont été marquées par de nombreux débats sur les politiques menées par les nouveaux élus verts. Refus du Tour de France, polémique sur le « Sapin de Noël »… derniers propos polémiques en date : à la question « que dites-vous aux Français qui veulent prendre l’avion depuis la Martinique ou la Guadeloupe pour se rendre en métropole ? », David Belliard, adjoint (vert) à la mairie de paris, a répondu : « Je leur dis qu’il faut changer de modèle ».

Ces polémiques ont d’ores et déjà eu des conséquences politiques considérables. Selon un sondage ODOXA pour France Info publié la semaine dernière, l’image du parti le plus populaire de France s’est érodée de 14 points depuis le mois de février dernier (à 43%, devant LREM à 35, LR à 34, le RN à 29 et le PS à 29 également). Il semblerait donc bien que les polémique se succédant ne soient pas anecdotiques aux yeux de l’opinion publique - elles sont au contraire jugées signifiantes, précisément parce que jugées anecdotiques au regard des « vrais » enjeux écologiques.

Parmi les caractéristiques prêtées par les électeurs à EELV dans ce sondage, on note que seulement 23% les jugent « apolitiques » - l’idée que ce mouvement est composé d’idéologues, à un moment où le pragmatisme est privilégié, même si on loue les élus ayant des convictions sincères… C’est là un ressors important qui s’émousse, puisqu’ils avaient réussi aux dernières élections à capter les aspirations dégagistes et le besoin de renouvellement (que LREM avait incarné en 2017). 47% les jugent d’ailleurs « sectaires », 45% « très à gauche »… En outre, 44% des Français les jugent « dangereux pour l’économie », ce qui en temps de crise économique majeure risque d’être un handicap rédhibitoire pour un(...)


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