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Malgré sa carte d'invalidité, on lui réclame 8600 euros de PV de stationnement

Une sexagénaire est menacée de poursuites et de saisies pour des PV de stationnement reçus à Marseille.

Un labyrinthe ubuesque. Voilà ce que doit affronter Zohor depuis deux ans. La sexagénaire cumule les amendes de stationnements : plus de 150 au total, qui conduisent à payer une somme faramineuse pour son maigre budget. 8600 euros lui sont ainsi réclamés alors que, titulaire d'une carte d'invalidité, elle pensait pouvoir se garer gratuitement dans Marseille.

"Mais je ne peux pas payer !"

Car les mésaventures de Zohor se sont intensifiées en 2018, au moment même où Marseille mettait en place un nouveau système de contrôle du stationnement. Exit les "pervenches" historiques, place aux voitures qui flashent automatiquement les voitures mal garées ou n'ayant pas le ticket de stationnement bien en évidence.

La sexagénaire raconte ainsi à France Bleu Provence-Alpes-Côte-d'Azur : "Suite à ma maladie, je passais mon temps dans les hôpitaux. Ma voiture était garée dans le quartier avec ma carte handicapée." Et maintenant ? "On me demande de payer les 8.600 euros de PV, et ensuite ils vont commencer à discuter avec moi... Mais je ne peux pas payer !"

La médiatisation comme solution ?

"Toutes les administrations se renvoient la balle : mairie, préfecture, la SAGS qui gère les stationnements à Marseille... À quoi ils servent les élus locaux ? Moi, je me trouve abandonnée... Ce que je demande, c'est l'annulation des PV. C'est impossible que je les règle !" Ce lundi, les huissiers devaient se rendre au domicile de Zohor pour saisir ses biens. Avec la médiatisation du problème, la municipalité de Marseille a assuré à France Bleu qu'elle allait étudier le dossier avec soin. Une chance pour Zohor de ne pas se retrouver dans un appartement vide ?

En attendant, son fils paie : 140 euros par mois pour un garage fermé où stationner la voiture à l'abri des flashs indiscrets.

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