Mali : un rapport accablant de l’Onu met en cause l’armée dans la mort de 500 civils en 2022

Fr?d?ric P?try / Hans Lucas

En mars 2022, 500 civils ont été exécutés à Moura, un village du centre du Mali. Ce massacre est le plus meurtrier depuis le déclenchement de la guerre au Mali, il y a une décennie. Dans un rapport diffusé ce vendredi, l’agence onusienne accuse l’armée malienne et des combattants « étrangers » d’être à l’origine de cette tuerie.

Ce massacre aurait eu lieu après une opération antidjihadiste « après que la zone [avait] été totalement maîtrisée » entre le 27 et le 31 mars 2022. Les soldats maliens, encadrés par des « combattants étrangers », très certainement des combattants Wagner, auraient détenu, trié, torturé et abattu des centaines de civils, dont une vingtaine de femmes et sept enfants. En l’espace de cinq jours, 500 personnes avaient perdu la vie. Selon le rapport, il existe « des motifs raisonnables de croire que 58 femmes et jeunes filles ont été victimes de viol et autres formes de violences sexuelles ».

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Ces agissements pourraient constituer des crimes de guerre et, « selon les circonstances », des crimes contre l’humanité, juge dans un communiqué Volker Türk, haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.

Ni Bamako, ni Moscou n’ont réagi

Si le rapport n’identifie pas explicitement les « étrangers », il mentionne les déclarations maliennes sur les « instructeurs » russes, présent dans le pays pour combattre les djihadistes. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait lui-même a...


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