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Manifestations du 23 mars : à Bordeaux, l’entrée de la mairie incendiée

Manifestations du 23 mars : l’entrée de la mairie de Bordeaux incendiée
Manifestations du 23 mars : l’entrée de la mairie de Bordeaux incendiée

RETRAITES - Scènes de chaos à Bordeaux. Pour cette première journée de mobilisation organisée au niveau national après l’adoption de la réforme des retraites via l’article 49.3, et la neuvième depuis le début de la contestation, les mobilisations ont fleuri dans toute la France. 3,5 millions de manifestants ont été comptabilisés par la CGT - soit un chiffre équivalent à la mobilisation record du 7 mars - et 1,089 million par le ministère de l’Intérieur (1,28 million le 7 mars) ce jeudi 23 mars.

À Paris comme dans plusieurs grandes villes de province, des heurts et tensions entre manifestants et forces de l’ordre ont été constatés tout au long d’une journée particulièrement agitée. Mais c’est à Bordeaux, ce jeudi soir vers 20h15, que la porte de l’Hôtel de ville a été incendiée.

Sur les réseaux sociaux, on peut voir des images de l’incendie. De grandes flammes partant d’un amas d’objets au sol léchant l’entrée du bâtiment jusqu’au toit. Ceci, alors que de nombreuses personnes autour exultent de joie. On peut entendre l’un d’eux crier « elle est à qui la France ?  »

« Du vandalisme, sans aucun sens »

Le feu a été éteint par les pompiers, rapporte France Bleu qui précise que le maire de Bordeaux Pierre Hurmic est arrivé sur place en compagnie du préfet de la Gironde Etienne Guyot pour constater les dégâts. Selon la préfecture, un homme a été interpellé.

Interrogé par France 3 Aquitaine, le maire écologiste dit être choqué et ne pas comprendre « pourquoi on s’attaque à la maison de tous les Bordelais ». « C’est du vandalisme, sans aucun sens. Nous sommes tous extrêmement choqués ».

C’est à la mairie de Bordeaux que le roi Charles III doit se rendre le 28 mars prochain pour une visite dans le Sud-Ouest. Il est attendu par Pierre Hurmic, alors que doit également se tenir ce jour-là une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Situation explosive dans plusieurs villes de France

La situation était également particulièrement explosive à Paris où les charges policières ont répondu aux feux de poubelle, et les coups de tonfa aux jets de bouteilles et autres bris de mobilier urbain.

Et le durcissement de l’opposition au projet de réforme ne s’est pas arrêté au cortège parisien. Dans de nombreuses villes du pays, des heurts ont également été signalés. On peut citer à cet égard Lorient, où un commissariat et la sous-préfecture ont été visés, mais aussi Nantes et Rennes où les rues du centre-ville ont été noyées de gaz lacrymogènes et où les canons à eau de la police ont parfois été utilisés.

À ce stade, 123 gendarmes et policiers ont été blessés en France ce jeudi lors de la 9e journée de mobilisation, et plus de 80 personnes ont été interpellées, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

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