Marseille - OL (2-3) : les notes des Lyonnais

Un OM en pleine bourre et avec l’occasion de tuer le match pour le podium face à un OL moribond, lamentablement éliminé de l’Europa League et en pleine crise : les astres étaient alignés pour que Marseille s’impose sans trembler. Raté.

But de Memphis Depay (rentré à la 64′ en remplacement de Cornet) ! Les Lyonnais reviennent dans la course au ticket pour la Ligue des Champions. Cornet, Aouar et Depay ont offert trois buts qui ont réduit à 2 point l’avance des Marseillais au classement. (Photo: AFP)
But de Memphis Depay (rentré à la 64′ en remplacement de Cornet) ! Les Lyonnais reviennent dans la course au ticket pour la Ligue des Champions. Cornet, Aouar et Depay ont offert trois buts qui ont réduit à 2 point l’avance des Marseillais au classement. (Photo: AFP)

Depuis son arrivée, Bruno Genesio a cette touche de génie qui lui permet à la fois de proposer un jeu atroce et des résultats pas loin de l’indigne pendant une grande partie de l’année, et en même temps de réussir à faire de son équipe une terreur dans les grands matches, histoire que la frustration globale soit encore plus forte. Après avoir fait tomber Monaco et le PSG et après avoir écrasé Saint-Etienne et Nice plus tôt dans la saison, Lyon s’est offert Marseille pour la deuxième fois de la saison. Une victoire somme toutes méritées au vu du contenu (chose rare ces temps-ci) qui relance la course à la 3e place et conforte l’AS Monaco à la seconde. La saison n’est peut-être pas terminée pour l’OL.

LES NOTES

Lopes (4) : Des grands matches, Anthony Lopes en aura sortis quelques-uns cette saison. La rencontre de dimanche soir n’en faisant pas partie. Pas vraiment coupable mais pas héroïque non plus sur le premier but phocéen, le portier des Gones a ensuite eu une vraie part de responsabilité sur le second but où il décolle avec une demi-seconde de retard, trop pour espérer détourner une tête de Mitroglou pas franchement imparable. Qu’importe pour ce soir, le résultat sauve les meubles.

Rafael (4) : On a bien cru que Rafael ne terminerait même pas la première mi-temps. Auteur d’un tacle assassin sur Amavi, le latéral brésilien écope d’un jaune très tôt dans le match et semble – comme souvent dans les gros matches – très chaud. Finalement, plus de peur que mal, le Brésilien a fini le match, avec une activité toujours moyenne dans le jeu et des lacunes défensives parfois gênantes. Un jaune orangé, moyen devant et inquiétant derrière : du grand classique Rafael quoi.

Morel (3) : Si vous avez besoin de rire un peu ce soir, refaites-vous le second but marseillais et gardez les yeux fixés sur Jéremy Morel. De rien.

Marcelo (5) : Des grandes chandelles à la relance et des boulettes toute la saison, mais le roi de la bagarre dans les vestiaires. Victime d’un coup de poing lancé par Adil Rami en fin de match, le Brésilien a livré une très belle copie avec une grande bagarre générale dans la foulée. Le Castagne FC va bien.

Mendy (6) : Ferland Mendy pue le football. Entre prises de balles précises, vision du jeu au top et percussions mordantes, l’ancien Havrais prouve à chaque match qu’il a toute la panoplie du latéral moderne dans ses mains. Ne manque qu’un tout petit peu de lucidité et de discipline pour qu’il parte en orbite.

Tousart (6) : Sobre, efficace, propre, le Nordiste a mené la barre sans faire de vagues en position de sentinelle. Après une saison moyenne, l’ancien de Valenciennes se rattrape depuis quelques matches dans une position qui lui va bien mieux que dans l’infâme double pivot de première partie de saison.

Ndombele (7) : Encore une masterclass pour Tanguy Ndombele, qui aime décidément les grands matches. Que dire de plus que d’ordinaire, si ce n’est qu’une petite dizaine de millions pour un prodige pareil est proche de l’arnaque à grande échelle contre l’Amiens SC. Toujours aussi précis dans les contrôles, l’ancien Picard a ce don pour faire la passe que personne n’attend, un peu dans le même style que Jean-Michael Seri. Il ne lui manque plus que quelques stats pour se hausser au niveau de l’Ivoirien de l’OGC Nice. Ca ne devrait plus trop tard.

Aouar (8) : L’homme du match ce soir, c’était lui. Dans un Vélodrome bouillant, Houssem Aouar n’a jamais tremblé. A peine remis d’une angine (il est d’ailleurs sorti à la 75e pris de nausées), le jeune prodige lyonnais a livré un récital au milieu de terrain, entre passes lumineuses et percées imparables. Le numéro 8 de l’OL a conclu sa copie avec une frappe léchée à 20m, enroulée à mi-hauteur, une douceur comme il en offre que trop rarement. Un bonbon. Remplacé par Jordan Ferri qui a été déterminant pour prendre le dessus dans la grande bagarre de fin de match, un rôle qu’il connait très bien.

Cornet (5) : Un but absolument magnifique avec une frappe ratée qui rebondit sur Rami avant de finir au fond des filets. Grand football. Prestation honnête pour le reste. Remplacé par Memphis Depay qui, comme à chaque fois qu’il n’est pas content, est allé inscrire son but clutch pour offrir la gagne aux Gones. Difficile de détester ce bonhomme, quand même.

Traoré (5) : Match assez classique pour Bertrand Traoré également, très facile techniquement et bourreau d’un Jordan Amavi assez laborieux dimanche soir. Mêmes défauts surtout, avec une sale tendance à ne pas lever la tête et à dribbler jusqu’à s’empaler sur un joueur adverse. Quand ça passe, c’est beau, quand ça ne passe pas, c’est parfois frustrant.

Mariano (5) : On a connu Mariano plus tueur par le passé. L’attaquant espagnol aurait pu ouvrir le score assez tôt mais s’est emmêlé les pinceaux, chose rare pour lui dans la surface. Pour le reste, peu d’appel, mais une gnaque toujours aussi présente qui lui permet de s’imposer dans les airs dans le temps additionnel pour offrir le but de la victoire à Depay. Indispensable.

Charly M.