Battu samedi, le Norvégien Johannes Boe tentera de devenir ce dimanche dans la mass-start (12h30, sur la chaîne L'Équipe), le premier biathlète à remporter les quatre titres individuels.

Ce type-là a vraiment de la classe. Au lieu de foncer vers ses coéquipiers après avoir franchi la ligne en deuxième position, Johannes Boe s'est arrêté au niveau des Français pour les féliciter. Pourtant, le quatuor tricolore venait de lui jouer un sale tour en l'empêchant de réaliser le carton plein de sept victoires en sept courses. « Même moi, raconte le barbu Antonin Guigonnat, je me suis dit : Mince, on l'empêche d'écrire la légende... Mais tant mieux : ça lui donnera des objectifs pour les prochaines saisons. »

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Ce n'est pas tout à fait exact car Johannes Boe (29 ans) a un autre beau défi à relever ce dimanche après-midi. À défaut du grand chelem des sept épreuves, il va tenter de devenir le premier à remporter les quatre titres individuels mis en jeu. Avant lui, son compatriote Ole Einar Bjoerndalen (en 2009) et Martin Fourcade (2016) avaient échoué à remporter la dernière levée lors de la mass-start. En 2016, au pied du tremplin d'Oslo-Holmenkollen, c'est un certain Johannes Boe qui avait empêché le Catalan de réaliser son rêve.

En dépit de son revers sur le relais samedi, Boe reste le favori de la mass-start, même s'il tient à nuancer. « On a pu voir que le favori sur le papier n'était pas toujours le vainqueur à la fin, dit-il un peu marqué par son échec. Il peut se passer bien des choses au pas de tir. Beaucoup de choses peuvent encore se produire demain (dimanche), et je serais heureux de revenir avec une médaille ».

Au vu de sa supériorité sur les skis et de sa rapidité au tir debout (15''9 !), le rouquin demeure l'homme à battre, d'autant que ses compatriotes (y compris le métronome Sturla Laegreid) ou Émilien Jacquelin semblent marquer le pas. Ce peut-être l'occasion pour le Suédois Sebastian Samuelsson ou Quentin Fillon Maillet, remonté par sa victoire en relais, de créer l'événement.

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Le petit Boe conserve la faveur des pronostics, à commencer par ceux de son frangin Tarjei (34 ans). « Je ne sais plus quoi faire pour le rattraper, lâche l'aîné de la fratrie. S'il tire à 18 sur 20, il gagnera. La victoire reste entre ses mains ». Jacquelin est encore plus fataliste : « Même s'il tire à 16 sur 20, il est capable de gagner la course ».

Laegreid, en revanche, ne joue pas battu d'avance : « Dans une mass-start, on part tous ensemble et il est plus facile de s'accrocher. Le tir est important et on ne ressent pas nécessairement sa supériorité sur les skis autant que dans les autres disciplines. Et si on se retrouve avec lui à l'arrivée au sprint, on est déjà plusieurs à l'avoir battu ». En 2016, Martin Fourcade s'était présenté épuisé pour la dernière épreuve. Sur ce qu'on a vu samedi de Johannes Boe, ça n'a pas l'air d'être le cas.

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