Match de foot de l'équipe de l'Assemblée: après la polémique, les députés s'inclinent lourdement

Match de foot de l'équipe de l'Assemblée: après la polémique, les députés s'inclinent lourdement

Un match sans suspens. Selon Le Parisien, l'équipe de France de football de l'Assemblée nationale s'est inclinée 9 à 2 ce mercredi face à une sélection réunissant notamment des anciennes gloires du ballon rond comme Robert Pirès et Christian Karembeu. Une habitude pour les parlementaires. Depuis la création de leur équipe en 2014, les lourdes défaites se sont enchaînées: 12-1 en 2014, 6-1 en 2015, 14-2 en 2017.

Le match a été marqué par la blessure importante de Julien Odoul. Le député du Rassemblement national (RN) de l'Yonne souffre d'une rupture du tendon rotulien d'après Le Parisien. Il est sorti du terrain en fauteuil roulant. Le match a par ailleurs permis de récolter 35.000 euros pour le compte de l'association e-Enfance, qui lutte contre le cyber harcèlement.

Si cette rencontre a fait parler d'elle, ce n'est pas tant pour son aspect sportif que son enjeu politique. Pour la première fois, l'équipe parlementaire de football intégrait dans son effectif des députés du Rassemblement national. Une nouveauté qui a conduit les députés insoumis, socialistes et écologistes à boycotter le match. Une façon pour eux de lutter contre une "banalisation" de l'extrême droite et une "prétendue normalisation" des élus du RN.

Karl Olive compare la situation au Classique de Ligue 1

Aurore Bergé, cheffe de file de la majorité présidentielle, s'était également exprimée en ce sens, incluant néanmoins "l'extrême gauche" dans son argumentaire. "Je ne peux que recommander de ne pas participer à un match qui donnera lieu à une 'photo d'équipe' où on reprendra donc la formule que nous 'portons le même maillot'. Ce n'est pas le cas", avait écrit la députée des Yvelines à son groupe, dans un message que BFMTV a pu consulter.

"Nous ne jouons pas dans la même équipe. Ni extrême droite, ni extrême gauche."

Une recommandation que n'avait pas suivie Karl Olive, l'un des capitaines de l'équipe de l'Assemblée nationale. Pour se justifier, le député Renaissance des Yvelines avaient pris exemple sur les deux rivaux historiques de Ligue 1, le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille.

"[Ils] se déchiraient sur le terrain en championnat mais ne se trompaient pas de combat lorsqu’il s’agissait de jouer sous les couleurs de l’équipe de France", avait-il, expliqué sur BFMTV.

Article original publié sur BFMTV.com