Maud Ventura : « Quand j’ai su qu’Oprah Winfrey avait aimé mon livre, j’ai attendu deux mois avant d’en parler »
La solaire autrice de « Mon mari » n’a pas seulement signé un best-seller international. Elle prouve aussi qu’on peut parler de sa propre réussite avec charme, humour et naturel.
C’est un terrain miné, le succès. Comment le savourer à haute voix, comment en parler sans agacer ? Le tout-Paris littéraire n’est pas LinkedIn, il faut y avoir le triomphe modeste. Alors quand on tombe sur le compte Instagram de la romancière Maud Ventura, fatalement, on s’y arrête. Voilà quelqu’un qui sait parler avec naturel et drôlerie du succès, celui de son irrésistible pageturner « Mon mari » (éd. de l’Iconoclaste), dont Oprah Winfrey elle-même s’est entichée, alors que plusieurs producteurs s’en arrachaient les droits d’adaptation audiovisuelle. Après avoir séduit l’Europe, ce thriller psychologique explorant une passion conjugale et perverse s’attaquera à l’Amérique cet été, pendant que sa version poche est sortie en France le 11 mai. L’occasion pour Maud Ventura de nous raconter ce que ça fait, d’avoir enfanté un best-seller. Et pourquoi ces souvenirs-là peuvent se partager.
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ELLE. Comment parler de son succès sans agacer ?
Maud Ventura. Sur les réseaux sociaux, c’est un exercice d'équilibriste, pour que les gens ne se disent pas « depuis qu’elle a vendu plein de livres elle est devenue insupportable » (Rires).
ELLE. En France, il faut sembler détaché pour ne pas attiser les jalousies…
M.V. Il y a des gens que l’écriture rend triste. L’édition, c’est un milieu où tu peux ne jamais...
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