Mercedes devra se méfier de Ferrari et Red Bull cette saison

FORMULE 1 – Alors que Kimi Räikkönen a signé le meilleur temps de cette dernière journée de tests hivernaux, plusieurs enseignement peuvent être tirés de ces essais d’avant-saison.

(Crédit Getty)
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Pour cette ultime journée d’essais hivernaux, Kimi Räikkönen s’est montré le plus rapide en piste. Le Finlandais a bouclé le tour du circuit de Catalunya en 1’17’’221. Iceman échoue à seulement 39 millièmes du record (non officiel) de la piste, établi jeudi par son coéquipier Sebastian Vettel. Derrière lui, Fernando Alonso, qui a encore connu des soucis de fiabilité avec sa McLaren, a enregistré le deuxième temps de la journée, à cinq dixièmes du leader. L’Espagnol a cru avoir explosé le record de l’Allemand de Ferrari, en signant un 1’16’’720. Mais ce temps a finalement été annulé, le Taureau des Asturies ayant coupé la chicane lors de ce tour rapide.

Si les pilotes Mercedes n’ont décroché que les sixième (Bottas) et onzième temps (Hamilton), ils ont réussi le joli tour de force de parcourir à eux tours plus de 200 tours. Une démonstration de force alors que se conclut ce vendredi des essais hivernaux qui laissent déjà entrevoir les grandes tendances de la saison.

Cette année, on roulera vite

Bien que le règlement technique n’ait que peu évolué cet hiver, les quelques améliorations aérodynamiques apportées aux monoplaces 2018 laissaient envisager des gains au tour significatif. Ces huit journées de tests à Barcelone l’ont confirmé. Jeudi, Sebastian Vettel a ainsi fait voler en éclats le précédent record du circuit. Une marque établie… la veille par Daniel Ricciardo. L’Australien avait lui-même fait oublier les 1’18’’339 de Felipe Massa en 2008 au volant de la Ferrari.

Mercedes et Ferrari vont devoir se méfier

Mercedes l’a constaté la saison dernière : à terre depuis plusieurs saisons, le Cheval cabré s’était relevé et comptait bien venir contester la hiérarchie établie. Si des problèmes de fiabilité en deuxième partie de saison 2017 l’ont empêchée de jouer de jouer jusqu’au bout le championnat, la Scuderia Ferrari a appris de ses erreurs. En accumulant les kilomètres en huit journées sans de problèmes majeurs, la formation italienne fera à nouveau jeu égal avec les Flèches d’Argent.

Mais les deux équipes devront compter avec Red Bull en 2018. L’écurie autrichienne a démontré tout au long de ces essais hivernaux une belle pointe de vitesse… et une vraie fiabilité. Si le titre mondial devrait se jouer entre les deux premières, le Taureau Ailé devrait se mêler à la lutte pour la victoire en course.

De la concurrence pour Force India

En milieu de tableau, même constat. Alors que Force India n’avait que peu de concurrence pour la place de quatrième force du plateau la saison dernière, elle s’est montrée moins encline à truster les places de choix, derrière les trois ogres. Désormais motorisée par Honda, Toro Rosso a démontré une belle pointe de vitesse, malgré quelques petits problèmes techniques. Il faudra également compter avec Haas, régulièrement bien placée lors de cette avant-saison. Sans oublier Renault…

Renault, un duo gagnant ?

Car sur le papier, l’écurie française possède sûrement les meilleures cartes pour la quatrième place. La voiture est rapide, comme l’ont démontré en piste Nico Hülkenberg et Carlos Sainz. Un duo de pilotes certainement le plus homogène du milieu de grille. Car chez Force India, ce n’est un secret pour personne : entre Ocon et Pérez, c’est loin d’être l’amour fou. Les deux pilotes Renault semble (pour le moment, nuançons) très bien s’entendre, et travailler en parfaite collaboration. Nécessaire pour faire grandir une équipe encore jeune. Seule ombre au tableau : la fiabilité. Depuis la première journée de tests, la formation au Losange a connu plusieurs soucis de ce côté-là, perdant un temps précieux de roulage. Les ingénieurs et les mécaniciens de l’écurie ont encore deux semaines pour régler le problème, avant l’ouverture de la saison à Melbourne, le 25 mars.

McLaren et l’éternel problème de la fiabilité

On nous avait promis que le passage au moteur Renault allait régler tous les problèmes ou presque. Il fallait retenir le “ou presque”. Car si la McLaren a signé de beaux chronos à Barcelone, preuve de sa performance, niveau fiabilité, il y a encore du boulot ! Ce vendredi, Fernando Alonso a ainsi garé sa monoplace papaye au même endroit que mercredi. La faute à une faute d’huile. La troisième en… trois jours. Et s’il n’y avait eu que cela… Dommage car cette monoplace 2018 semble vraiment bien née. Mais les ingénieurs ont encore beaucoup, beaucoup de travail pour en faire une voiture à la hauteur du talent (et des exigences) de son double champion du monde.

Mais où va Williams ?

Alors là, c’est LA question à laquelle il est encore difficile, voire impossible de répondre. Certes, en embauchant Sirotkin pour “épauler” Stroll, la formation a démontré qu’elle avait (toujours) besoin de financement et privilégiait des pilotes payants ou pouvant rapporter de beaux (et généreux) sponsors. Mais cette politique peut-elle s’appliquer à une équipe avec l’histoire et le prestige de Williams ? Surtout, avec des “enfants” (Stroll a 19 ans, alors que Sirotkin a soufflé ses 22 bougies) au volant de ses bolides, l’écurie ne peut envisager sérieusement de ramener de gros résultats cette saison.