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"Merci et au revoir": Aurélien Pradié estime qu'Élisabeth Borne devrait partir au nom de la "dignité"

Le député LR du Lot Aurélien Pradié a estimé mercredi qu'Élisabeth Borne devrait claquer la porte au nom de la "dignité" après la réforme des retraites et l'"humiliation" infligée par Emmanuel Macron dans la controverse sur l'extrême droite.

"Nous avons une Première ministre qui a été sauvée de la censure à 9 voix près" lorsqu'une motion a été mise au vote le 20 mars, pour permettre l'adoption de la réforme des retraites, a rappelé Aurélien Pradié devant l'Association des journalistes parlementaires.

"Est-ce qu'une forme de décence politique, de dignité politique ne commande pas d'aller au-delà du seul chiffre et de dire 'moi Première ministre, je n'ai plus les pouvoirs nécessaires pour exécuter la politique que je souhaite exécuter, et donc je remets ma démission?'", s'est-il interrogé.

Ce recadrage "n'est pas un argument politique"

Revenant ensuite sur la façon dont Emmanuel Macron a recadré sa Première ministre sur le Rassemblement national, Aurélien Pradié a estimé "très utile de rappeler l'Histoire" même si "ce n'est pas un argument politique".

"On a une Première ministre (...) qui se fait recadrer sur un sujet non négligeable par le président de la République, et tout va bien ? Je finis par avoir de la compassion pour Élisabeth Borne", a-t-il ajouté, estimant que "la meilleure chose qu'elle pourrait faire" serait "peut-être de trouver une espèce de panache politique qui consiste à dire merci et au revoir".

"Tout cela est une affaire de dignité politique" et "je plains Élisabeth Borne", a ajouté Aurélien Pradié, en déplorant une pratique du pouvoir d'Emmanuel Macron "d'une extrême brutalité". "Faire fuiter ça, c'est une manière d'humilier", selon lui.

Après cet épisode, Emmanuel Macron a assuré mercredi qu'Élisabeth Borne avait toute sa "confiance".

Article original publié sur BFMTV.com