Des meubles issus de bois des forêts incendiées

Pierre Grolleau, du groupe Gautier, près du stock de bois issu des forêts incendiées.    - Credit:Charles Guyard
Pierre Grolleau, du groupe Gautier, près du stock de bois issu des forêts incendiées. - Credit:Charles Guyard

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Cette maxime attribuée à Lavoisier pourrait figurer en bonne place au fronton de l'entreprise Gautier, en Vendée. Depuis début octobre, les tonnes de bois que viennent décharger quotidiennement les camions sur le site de Chantonnay proviennent, pour une grande partie, des forêts incendiées cet été. En Charente, dans le Maine-et-Loire voisin et surtout dans les Landes, si le feu a fait des ravages historiques, il n'a cependant pas tout grignoté sur son passage et certains arbres, bien qu'abîmés, peuvent encore être exploités.

Pierre Grolleau pointe le doigt vers une rangée de rondins. « Certains sont noirs, encore couverts de sable et de cendres qui ont volé dessus, c'est un bois passé à travers les flammes, montre le responsable de l'activité panneau. Il ne va pas forcément être utilisable sur les premiers centimètres, mais on va pouvoir s'en servir. » En réalité, c'est surtout l'écorce qui a souffert ; par conséquent, il ne faut pas traîner. En effet, privé de son enveloppe protectrice, le tronc devient alors plus vulnérable aux attaques de champignons ou d'insectes qu'un bois non altéré. Et, puisque décidément rien ne se perd, l'écorce en question n'est pas jetée mais recyclée sous fla orme de paillage ou, si elle est vraiment trop détériorée, termine en biomasse pour produire de l'électricité.

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