Milan - Sanremo - Élevé dans l'ombre d'Hushovd, poussé par Zabel et son père : Voici Kristoff

Entraîné par Zabel, c'est quand même la classe

Passé pro en 2006, Alexander Kristoff est passé par BMC avant de rejoindre Katusha en 2012. C'est en intégrant la formation russe que Kristoff a fait la rencontre d'Erik Zabel. L'ancien coureur allemand a intégré l'équipe la même année en tant qu'entraîneur de sprint et conseiller spécial. Immédiatement, la carrière d'Alexander Kristoff a pris une autre dimension. Lors de sa première saison avec Katusha, Kristoff remporte la troisième étape du Tour de la Panne, trois étapes sur le Tour de Norvège, finti 2e du GP de Fourmies et 3e de la World Ports Classic, et décroche la médaille de bronze aux Jeux de Londres sur l'épreuve de la course en ligne. Mais la collaboration entre Zabel et l'équipe d'Ekimov a pris fin le jour où l'ancien sextuple maillot vert a avoué avoir eu recours au dopage durant sa carrière. L'équipe Katusha, voulant appliquer une "politique antidopage stricte", a donc poussé Zabel vers la sortie. Depuis, il n'a plus aucune fonction officielle dans le cyclisme.

Une médaille olympique presque oubliée

Tout le monde se souvient de la médaille d'or d'Alexandre Vinokourov au terme d'un sprint polémique face à Rigoberto Uran lors des derniers Jeux Olympiques. Mais peu de monde (pour ne pas dire personne) visualise Alexander Kristoff réglant le sprint des poursuivants sur le Mall londonien. Le Norvégien lui même n'en fait pas une affaire. Jusqu'à Milan - Sanremo, cette médaille était pourtant le succès le plus important de sa carrière... Mais pas le plus marquant à ses yeux. Le coureur reconnaît sur le site de son équipe que la victoire qu'il chérit le plus reste son premier bouquet en World Tour, la cinquième étape du Tour de Suisse 2013. Mais à l'époque, il n'avait pas encore remporté Milan – Sanremo…

Dans l'ombre de Boasson Hagen et Hushovd

Dès la catégorie junior, Alexander Kristof doit faire face à une concurrence de taille : Edvald Bosson Hagen. Et dans un pays où Thor Hushovd est roi, pas évident de se faire un nom et une place. En 2005, il devient vice-champion de Norvège du contre-la-montre junior, juste derrière EBH. En 2007, après un an passé chez les pros, il crée la surprise en remportant le championnat national devant Thor Hushovd. Après plusieurs participations aux Championnats du monde, Kristoff n'est finalement pas retenu pour les Mondiaux de 2012; le sélectionneur lui ayant préféré Hushovd, Boasson Hagen, Rasch et Asle Arvesen. Chez Katusha, il a plus de liberté pour s'affirmer, notamment sur les classiques : 4e duTour des Flandres, 9e de Paris-Roubaix et 8e de Milan San Remo en 2013, avant la consécration cette année. Sur cette 105e édition de la Primavera, Thor Hushovd a été lâché par le peloton bien avant l'arrivée. Kristoff a levé les bras. Une page est peut-être en train de se tourner…

"Sans mon père je ne serais pas là"

Le coureur Norvégien a déclaré avoir débuté le vélo à neuf ans, poussé par son père. "Mon père m'entraînait et il continue de prendre part à ma préparation" a-t-il expliqué à Cyclism'Actu. En pleine possession de ses moyens physiques (il va avoir 27 ans en juillet), Alexander Kristoff est en train de se révéler au grand public. Vainqueur de la deuxième étape du Tour d'Oman cette année, de la Classissima, il sera un adversaire à surveiller pour le Tour de France ou sur un autre grand tour. Mais en attendant une prochaine victoire, Kristoff va pouvoir profiter de sa famille dont il est très proche. Papa d'un petit Léo en 2011, qui sait s'il ne va pas essayer de perpétuer la tradition familiale...