Milwaukee s'affirme, Boston se cherche : les Tops et les Flops de la semaine en NBA

NBA – Comme chaque mardi, Yahoo Sport fait le point sur les dernières tendances de la Ligue. Des victoires convaincantes des Bucks à l’extérieur aux difficultés des Celtics, les lignes ne cessent de bouger au royaume de la balle orange.

Les Tops

Milwaukee marque les esprits

Engagés la semaine passée dans un périlleux road trip qui les a vus affronter quatre redoutables pensionnaires de la conférence Ouest, les Bucks s’en tirent avec un bilan équilibré (2 victoires et 2 défaites) qui leur permet de se maintenir dans le haut du classement à l’Est (2e derrière Toronto avec un bilan de 10 victoires et 3 défaites). Si les hommes de Mike Budenholzer se sont inclinés à Portland, puis à Los Angeles face aux Clippers (après prolongation), ils ont surtout remporté avec la manière les deux matchs qui semblaient sur le papier les moins abordables.

Jeudi à Oakland, les Bucks ont ainsi nettement dominé les champions en titre, les Golden State Warriors, certes privés sur blessure de Stephen Curry en cours de match, en inscrivant 134 points ! La partition offensive fut moins accomplie dimanche à Denver, l’un des déplacements les plus difficiles de la NBA en raison de l’altitude (1600 m), mais Giannis Antetokounmpo et ses coéquipiers ont parfaitement géré le money time pour aller décrocher le premier succès des Bucks chez les Nuggets depuis 2010. Avec ces deux victoires références, la franchise du Wisconsin et sa star grecque, plus que jamais en course pour le titre de MVP, confirment qu’ils sont en train de prendre une nouvelle dimension.

Portland, sans faire de bruit

Balayé au premier tour des derniers playoffs par les New Orleans Pelicans (0-4) malgré l’avantage du terrain, les Portland Trail Blazers avaient perdu en quatre matchs tout le crédit accumulé au long d’une excellente saison régulière 2017/18, achevée à la troisième place de la conférence Ouest. Au point que de nombreux observateurs ne voyaient pas l’équipe coachée par Terry Stotts capable de reproduire cette performance cette saison, certains annonçant même une fin de cycle.

Le début de l’exercice 2018/19 semble indiquer tout le contraire. Profitant d’un calendrier intéressant (9 rencontres à domicile sur leurs 13 premiers matchs de la saison), les Blazers enchaînent ainsi les bons résultats en toute discrétion et pointent pour le moment à la deuxième place de l’Ouest, derrière les Warriors, avec un bilan de 10 victoires et 3 défaites. La semaine écoulée a ainsi vu Portland enquiller trois succès probants contre les Bucks, les Clippers et les Celtics de Boston. Et dire que jusqu’ici leur franchise player Damian Lillard, parfaitement secondé par C.J. McCollum (élu joueur de la semaine à l’Ouest) n’a même pas eu besoin de forcer son talent…

Les Flops

Boston toujours pas dans le bon rythme

Annoncés comme les grands favoris à l’Est après le départ de LeBron James de Cleveland, les Celtics peinent pour le moment à assumer ce statut, malgré un effectif a priori mieux fourni que la saison passée. La franchise du Massachusetts n’a ainsi gagné qu’un seul de ses cinq derniers matchs, tous à l’extérieur. Au cours de ce road trip, Boston ne s’est imposé qu’à Phoenix, chez des Suns en perdition (lire plus bas), et s’est incliné à Indiana, à Denver, à Utah et à Portland, à chaque fois en gérant mal les fins de matchs, domaine dans lequel les Celtics excellaient pourtant l’an dernier.

Si le bilan global reste positif (7 victoires pour 6 défaites), l’entraîneur Brad Stevens n’a pas hésité à tirer la sonnette d’alarme après la défaite chez les Blazers : “Dans un match, on a une tâche à accomplir à chaque possession et si on le fait bien encore et encore, alors on devient une bonne équipe. On n’en est pas encore là. On doit jouer dur et intelligemment. On doit amener plus d’envie. Il y a beaucoup d’aspects sur lesquels on doit faire mieux.” Les retours de blessure de Kyrie Irving et Gordon Hayward n’ont ainsi pour le moment pas eu l’effet escompté. Si le meneur revient à un très bon niveau après une entame compliquée, l’ailier, qui avait subi une terrible blessure à la cheville au tout début de la saison dernière, en est encore loin (seulement 9,9 points de moyenne). C’est cependant bien collectivement que Boston va devoir trouver les ressources pour reconquérir le statut d’épouvantail de la conférence Est.

Phoenix, rien de nouveau sous le soleil

Alléchés par un marché estival particulièrement actif, au cours duquel la franchise de l’Arizona avait notamment récupéré le prometteur pivot DeAndre Ayton en premier choix de la Draft, les supporters des Suns espéraient voir enfin voir le bout du tunnel après trois saisons particulièrement pénibles (14e de la Conférence Ouest en 2016, 15e et dernier les deux années suivantes). Pas sûr que ce soit pour cette année, tant les difficultés n’ont pas tarder à se présenter.

Les Suns n’ont ainsi gagné que deux de leurs treize premières rencontres, et ces succès sont essentiellement dus à deux quatrièmes quart-temps exceptionnels de Devin Booker face à Dallas et à Memphis. Mais lorsque leur arrière n’est pas dans un grand jour, les Suns prennent l’eau dans des proportions inquiétantes. En grande difficulté en défense (26e équipe de NBA dans ce domaine), Phoenix est ainsi encore plus emprunté en attaque, où il présente tout simplement le pire rendement pondéré de toute la Ligue (101,5 points marqués pour 100 possessions). Premier coach européen à occuper un poste d’entraîneur principal en NBA, Igor Kokoskov a donc toujours un gigantesque chantier devant lui, tout comme le rookie Ayton qui, s’il affiche des statistiques correctes (15,9 points et 10,6 rebonds par match), s’est déjà fait martyriser par plusieurs pivots stars de la Ligue, le dernier en date étant Steven Adams du Thunder d’Oklahoma City…