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Monaco - Benjamin Mendy : "J'ai déconné"

Benjamin Mendy (Reuters)
Benjamin Mendy (Reuters)

Dans une longue interview accordée à L’Equipe, le latéral gauche de l’ASM revient sur sa réputation de dilettante et assume ses erreurs passées, tout en assurant qu’elles ne se reproduiront plus.

L’image lui colle à la peau depuis plusieurs saisons maintenant. Benjamin Mendy serait un joueur peu impliqué dans son métier, pas vraiment motivé à l’idée de tout mettre en oeuvre pour faire fructifier son indéniable talent. Ce mardi dans L’Equipe, le Monégasque tente une bonne fois pour toute de tordre le cou à cette réputation peu flatteuse, dans un entretien où il reconnaît volontiers ses erreurs de jeunesse.

Je suis quelqu’un qui aime rigoler. Pour moi il faut profiter de chaque instant. Mais je fais passer mon métier avant tout. C’est vrai qu’il m’est arrivé de faire des choses pas compatibles avec le haut niveau“, admet ainsi le latéral gauche de 22 ans. Révélé très jeune au Havre, puis à l’OM, Benjamin Mendy a d’abord promené une insouciance qui s’est avéré un frein à sa progression (“Les premières années, je les ai perdues comme ça, en m’éparpillant“). L’arrivée à Marseille de Marcelo Bielsa en 2014 a cependant changé la donne.

“Je veux tout casser, être le meilleur”

Les premières années, pour moi, le foot, c’étaient entraînement, matches, que ça, raconte l’ancien Olympien dans les colonnes du quotidien sportif. L’arrivée de Bielsa m’a amené dans un autre univers. Tous les jours après les séances, il nous parlait de tactique, de son expérience. Malheureusement, quand on arrive dans les centres de formation, on ne se donne pas à fond comme les Sud-Américains. Avec Bielsa, cette passion transparaissait ensuite sur le terrain, où on était des chiens. Il savait comment me piquer. Le premier jour, il m’a dit : ‘Tu dois perdre deux kilos.’ Juste après, je pars pour le déjeuner, il se retourne vers moi : ‘Toi, tu ne manges pas.’ Ça m’a plu (rires).

Mendy reconnaît cependant que l’apport du maître argentin n’a pas suffi à le lancer définitivement sur les rails du succès, et il en assume la responsabilité : “C’est moi, j’ai déconné dans les moments où on m’attendait“. Il affirme néanmoins avoir grandi et ne plus correspondre à cette réputation de dilettante. “Cette année, mon hygiène de vie est meilleure, assure le latéral gauche. Quand j’étais au Havre (…) si j’avais envie d’aller chez le Grec, j’allais chez le Grec. En arrivant en L1, les joueurs mangeaient des légumes, les brocolis (rires), je ne connaissais pas, moi. Aujourd’hui, j’ai mon cuisinier, j’ai tout remis à plat. Je suis déterminé. Je veux tout casser, être le meilleur.”

Rodolphe Desseauve