Monaco: le futur entraîneur, le mercato... Paul Mitchell se confie après la fin de saison ratée de l'ASM

Monaco: le futur entraîneur, le mercato... Paul Mitchell se confie après la fin de saison ratée de l'ASM

Pourquoi avoir choisi Thiago Scuro pour vous succéder ?

On a pris notre temps pour prospecter sur le marché et étudier le profil de nombreux candidats. Je pense toujours qu’il y a une mauvaise compréhension du rôle de directeur sportif. Ce n’est pas juste recruter des joueurs. Ca l’est parfois, dans certains clubs, mais ici, c’est bien plus large que cela. On a deux investissements dans le foot, dans deux pays, et on doit bien songer à ça. Quand tu regardes toutes les caractéristiques nécessaires pour exercer ce poste, à Monaco mais aussi avoir une vision sur la stratégie à avoir en Belgique, avec le fait de manager beaucoup de personnes, dans beaucoup départements, ça change le profil.

On a eu un long processus pour chercher le bon profil. Thiago est quelqu’un que je connaissais, c’est clair. J’ai pu travailler avec lui par le passé à Red Bull. Et il est devenu le candidat numéro 1. Il avait le profil idoine pour la suite de ce que doit être le développement ici. Je ne dirais pas qu’il avait forcément le profil pour le poste au moment de mon arrivée, mais aujourd’hui, maintenant qu’on rebâti une structure solide au sein des départements « performance », dans nos deux clubs, on a besoin d’autres compétences, peut-être quelqu’un par exemple de plus accessible pour les médias que je ne le suis. Il a de grandes qualités managériales.

Comment gérez-vous la transition ?

Par chance, on se connaît déjà. Cela aide. Mais ce n’était pas un facteur clé. Quand j’étais à Red Bull, je travaillais avec beaucoup de directeurs sportifs chaque jour. Je suis très à l’aise avec cette période de transition. C’est lui qui a le leadership. Il doit être le leader à partir du premier jour où il sera là. Il va prendre toutes les décisions clé. Mon rôle sera de l’aider dans sa tâche, d’utiliser mon expérience, mon réseau, ce que je sais du poste, à propos des bonnes choses qu’on a faites et de ce qui peut être améliorer. Je lui fais partager mon expérience d’avoir travaillé ici en France, en Belgique, ici. Mais clairement, ce sera lui qui sera le leader.

Qui va diriger le mercato ? Lui ? Vous ?

Il arrive. Il sera là le 30 juin ou le 1er juillet. Le mercato ouvre un peu plus tard. Il va diriger. Il a comme atout de connaître déjà naturellement le marché européen à travers Leipzig et Salzbourg. Il a toujours passé beaucoup de temps dans ces clubs. Il connaît l’Europe, il connaît les besoins. Il a aussi un réseau incroyable en Amérique du Sud. Il va diriger le mercato. Je suis ici pour l’aider, pour le conseiller.

Vous êtes déjà largement en contact pendant le mois de juin ?

On parle naturellement, parce qu’on se connaît très bien. Jusqu’à son dernier jour à Bragantino, il fera ce qu’il a à faire de bien pour son club, donc je dois rester très proactif ici. Le marché n’ouvre pas avant son arrivée. Je travaille. Je travaille beaucoup. Pas de vacances pour moi cet été malheureusement.

Votre principale mission est de vendre ?

Non, c’est de faire tout ce qu’il faut pour avoir des process normaux : regarder le marché, parler aux joueurs, voir s’il y a des opportunités… Mon rôle est de tout faire pour que Thiago soit dans les meilleures conditions possibles pour faire un grand mercato pour le club.

Quand partirez-vous exactement ?

C’est une très bonne question. On n’a pas fixé de date. On veut de la continuité. J’ai dit au président que je serais là aussi longtemps que le club aura besoin pour assurer une stabilité. On verra avec le président… Je ne suis pas pressé de partir. Je vais aider du mieux que je peux aussi longtemps que je serai là.

Donc vous serez là en même temps que Thiago Scuro…

On veut de la stabilité. On a ouvert un nouveau chapitre il y a trois ans, je veux le continuer.

Êtes-vous impliqué dans le process de recrutement du nouvel entraîneur ?

Je donne mon avis, oui. J’ai trois ans d’expérience ici, ce serait idiot de ne pas s’en servir. Même si on ne me demandait pas mon avis, je le donnerais quand même au vu de mon engagement ici auprès du club. Mais à la fin, le futur directeur sportif devra travailler avec lui et ils devront donc avoir une confiance totale l’un envers l’autre. On sait tous qu’une saison est longue et que lorsque les résultats sont un peu moins là la relation entre le directeur sportif et l’entraîneur doit être la plus fluide possible, donc à la fin ce seront Thiago et le président qui décideront. Même si j’aurai évidemment un avis à donner.

Quand sera la deadline pour nommer un entraîneur ?

C’est comme pour les joueurs, il vaut mieux trouver le bon, au bon moment, plutôt que se dépêcher et prendre le mauvais. L’idée est de prendre le meilleur entraineur possible pour le club, pour le remettre là où il mérite d’être, dans le top 3, à concurrencer les meilleurs clubs.

Concernant le profil de l'entraîneur, considérez-vous que qu'il faille garder une certaine continuité ?

Vous voulez nous relier avec les gars de chez Red Bull, c'est ça (rires). Pour être honnête, Red Bull travaille toujours très bien avec ses entraîneurs. Certains sont très bons. J'ai lu certains articles de presse. Je pense qu'il est intelligent de lier mon histoire et celle de Thiago avec les entraîneurs qui ont œuvré pour Red Bull. Mais cela ne peux être uniquement le cas. Nos recherches vont bien plus loin et traversent différents continents, différents marchés, dont celui-ci bien sûr. On essaie de faire la meilleure sélection. Thiago, par exemple, possède une connaissance du marché brésilien actuel. Il a travaillé pour une organisation qui maîtrisent quatre marchés différents à travers l'Europe et l'Amérique du sud. Je sais que lui et le boss (Dmitri Rybolovlev, ndlr) veulent réussir dès la saison prochaine. Le choix se fera donc sur le meilleur homme pour ce job, et à la suite d'une relation de haut-niveau.

Avez-vous une short-list ?

On a une liste. On travaille dessus depuis longtemps. On connaît les entraîneurs. En revanche, ce qui m'a agréablement surpris, c'est le grand intérêt que beaucoup ont pour le club. Non seulement de la part d'entraîneurs sans poste mais également d'entraîneur en place, sur des marchés importants. Cela montre à quel haut niveau se trouve toujours notre marque. Le nombre de personnes qui ont déjà fait part de leur intérêt continue de montrer que notre club garde un très haut potentiel.

Quel est votre point de vue sur Marcelo Gallardo, plébiscité par de nombreux supporteurs ?

Il a fait à River Plate un travail exceptionnel durant 8 ans et demi. Ils l'ont laissé travailler, lui ont donné beaucoup de confiance, durant une période qui est de plus en plus rare dans le football moderne. Gallardo possède un excellent, un très haut profil, très typé. Ce que je peux dire, c'est que nous avons beaucoup de respect pour ce que Marcelo a réalisé. Mais il y a aussi beaucoup d'autres, candidats très forts et très intéressants qui se sont manifestés pour le poste. Ces intérêts reçus de l'extérieur montrent à chacun, le niveau auquel se trouve le club. On doit faire les vérifications nécessaires pour avoir une d'ensemble claire concernant les besoins du club.

Est-ce que le prochain entraîneur doit parler français ?

Est-ce que tous les entraîneurs francophones ont réussi à Monaco ? Je pense que c’est plus important de comprendre plus globalement la culture. On a un vestiaire multiculturel et le foot est ainsi fait désormais. L'entraîneur doit avoir la capacité de communiquer avec tous les joueurs et tirer le meilleur d’eux.

Êtes-vous proche de faire signer un entraîneur ?

Le président et moi-même travaillons dur. On tient évidemment informé Thiago (Scuro). Il n’y aura pas beaucoup de vacances cet été, on travaille pour trouver la meilleure personne.

Comment expliquez-vous cette sixième place finale, ce qui ressemble à un crash...

Depuis samedi soir dernier, les joueurs, l'encadrement se demandent ce qu'on aurait pu faire de mieux et qu'est ce qu'on a fait de bien. A la mi-avril, on m'envoyait une statistique expliquant que Philippe Clement était l'entraîneur de Monaco ayant coaché cinquante matches avec le meilleur ratio de points par match depuis 1999. Sept semaines avant la fin de la saison. On était sur une très bonne trajectoire. Et au final, on gagne un match sur sept. C'est impossible de réaliser nos objectifs de cette façon. Le bilan est que la saison a été très longue, débutée très tôt. Elle a durée onze mois et demie. C'est la première fois que je vois ça dans ma carrière.

Après l'élimination très compliquée sur le plan émotionnel contre Levekusen, on a commencé à baisser. Ensuite, la défaite à Lens (3-0) a été le gros choc. Après ça, l'équipe a perdu de vue que l'objectif de se qualifier pour la Ligue Europa était important, même après avoir été éjecté du podium. On a senti que l'équipe était dans l'incapacité de se remobiliser. Le coach n'est pas parvenu à ressouder les joueurs. Il y avait de la fatigue mentale et physique après avoir perdu ces deux matches clés. J'ai parlé à l'équipe hier (mercredi), on est tous déçu. Oui, l'entraîneur est le leader de l'équipe. Oui, il est le responsable principal des résultats. Mais je pense que cette saison, la responsabilité est collective. A commencer par moi.

Pensez-vous que le fait d'avoir annoncé votre départ en avril a eu un impact ?

J'ai dit à l'équipe hier que j'avais aussi ma part de responsabilité. mais c'est un choix personnel. Cela fait près de huit ans que je suis éloigné de ma famille, c'est trop long. J'ai une femme et deux enfants. J'aurais aimé garder cette information privée. Peut-être au niveau de l'organisation, on doit mieux gérer ce type de choses là. Parfois, on mésestime le niveau d'impact qu'une information peut avoir au niveau émotionnel, et donc sur la performance. Si on analyse après coup, c'est un facteur qui a pu contribuer (à la chute de l'équipe, ndlr). Mais ce ne peut être qu'un des facteurs. Car j'avais de grandes attentes de ce groupe. On a de nombreux très bons joueurs. Le marché me rappelle sans cesse à quel point notre équipe possède de bons joueurs.

Comment expliquez-vous les problèmes de comportement qui ont eu lieu en fin de saison et y aura-t-il des conséquences pour les joueurs concernés ?

Il ne le savent peut-être pas mais des conséquences, il y en a toujours : pour leur carrière, pour leur réputation au sein du club mais aussi sur la façon dont ils peuvent être perçus de l'extérieur. Ça a été une très très longue saison. L'équipe était formatée pour certains objectifs et elle n'a pas réussi à les atteindre. Après l'élimination contre Leverkusen et la défaite à Lens, les joueurs n'ont pas réussi à retrouver la concentration nécessaire. Quand ce n'est pas le cas, ces choses peuvent arriver. Les jeunes joueurs peuvent faire de mauvais choix, parfois. La déconnexion avec l'entraîneur et avec le plan que l'on s'était fixé a peut-être rendu les joueurs un peu plus individualistes. C'est toujours un risque à la fin de chaque saison parce que certains pensent à leur équipe nationale, à ne pas se blesser, à un possible transfert. Tout ça a joué.

Limoger Philippe Clement était-elle votre décision ? Quelles erreurs a-t-il fait ?

Oui. J'en ai évidemment discuté avec le board et le président, comme c'est le cas pour chaque décision importante. Il a fallu trancher. Ce n'était pas un choix facile parce qu'il a réalisé de très bonnes choses. Dans le football moderne, on voit que les équipes sont de plus en plus jeunes. Il est capital de savoir travailler avec les jeunes joueurs, les développer, savoir identifier leur potentiel et les aider à intégrer l'équipe première. C'est le job, désormais. Mais on a aussi des ambitions et il faut être capable de les faire coexister dans cet environnement. Avec ce qu'on a vu en fin de saison, il n'y avait pas d'autre choix. On n'a gagné qu'un seul de nos sept derniers matchs. Le vestiaire s'est effrité et est devenu individualiste alors qu'en février, Thierry Henry disait encore dans une interview qu'on était l'équipe avec le jeu le plus structuré. On a des ambitions pour la saison prochaine, d'autant que les trois premières places seront directement qualificatives pour la Ligue des Champions. On ne veut pas rater cette opportunité. A titre personnel, cette sixième place après deux podiums est douloureuse parce que ce groupe était sans doute le plus talentueux.

Les joueurs l'ont-ils lâché ?

(Il hésite) En tant que coach, votre rôle est de guider l'équipe, être une source d'inspiration. Il faut aussi savoir être craint par vos joueurs, être capable de rassembler les talents individuels pour les faire performer collectivement. Une seule victoire sur nos sept derniers matchs, cela dit beaucoup de choses.

C’est comme un suicide...

Je ne pense pas que ce soit un suicide, parce qu’un suicide, c’est quelque chose que vous faites consciemment. Je dois dire que je n'aime pas ce mot. On a pu voir qu’il avait du mal à trouver les réponses ou la clé pour rassembler tout le monde sur cette courte période. Il vous l'a dit car c'est un homme honnête. Mais cela faisait partie de son job. Il devait donner une direction, une structure, des idées de jeu pour que le collectif continue à gagner. En fin de saison, il n'est plus parvenu à trouver le bon équilibre. On a concédé énormément de buts, ce qui était assez rare pour nous ces deux dernières saisons.

L’avez-vous soutenu dans cette période ?

Oui jusqu'au dernier moment. C'est difficile. Vous le supportez mais vous devez aussi prendre les meilleures décisions pour Monaco sur le court, le moyen et le long terme.

Vous n'avez pas pris la parole publiquement.

Non mais j’ai agi d’autres manières. Je me suis adressé au groupe après la défaite contre Montpellier (4-0). Les joueurs avaient besoin d’entendre les dirigeants leur rappeler nos exigeances et nos ambitions. C'est un discours que j'ai tenu de nouveau cette semaine. Même s'il n'y a pas de coach actuellement, il y a un niveau d'exigence à respecter. Ce n'est pas acceptable d'être en dessous. Ca, c’est mon rôle. Pas de parler de tactique ou de style de jeu, car c’est dans ce cas que tu affaiblis le coach.

Qu’avez-vous fait pour mettre le groupe sous pression lors des derniers matchs, avec le président ?

Je préfère que ça reste privé. Je pense qu’il était juste important de dire une fois encore au groupe qu’on est toujours sous pression à l’AS Monaco. Nos attentes sont légitimes. Il y a des standards à respecter. On ne peut pas être heureux quand l'AS Monaco n'est pas là où il devrait être. On a été très clair là-dessus. Je ne devrais même pas avoir à le dire.

Est-ce que le fait que des joueurs aient pensé à leur futur transfert a eu des conséquences sur les résultats de l’équipe ?

Le plus dur a été surtout de perdre nos objectifs collectifs car c'est après ça que les joueurs ont commencé à penser à leurs objectifs individuels et au futur plutôt qu'à l'instant présent. On a dû clarifier les choses, rappeler qu'on était une organisation et que chaque individualité devait s'y conformer. Je pense que Philippe Clement a cherché la bonne formule, le bon équilibre, la formation et le système, et je dois avouer qu'on n'a pas trouvé les réponses adéquates.

Quelle est votre vision sur les joueurs qui étaient en prêt cette saison.

Malheureusement, Malang s’est blessé aux abdominaux il y a quelques mois à l’entraînement (il a été opéré). Il retournera à Chelsea. Alex (Nübel), va retrouver le Bayern Munich. Pour Thomas (Didillon), on va prendre une décision. On est en train de voir avec lui. Après notre élimination en Ligue Europa contre Leverkusen, on a joué une fois par semaine et les rotations ont été limitées. Une fois encore, avec le groupe que nous avions et notre profondeur de banc, nous aurions dû finir bien plus haut. En tant que directeur sportif, je suis responsable. Les joueurs ont aussi leur part, tout comme le coach puisqu’il était le leader.

Le club compte-t-il garder Wissam Ben Yedder ?

Il lui reste une année de contrat donc c’est encore l’un de nos joueurs. Je pense que pour lui, l'été sera long, comme il le sera pour tout le monde. Comme je l’ai dit au groupe hier, je pense que chacun a sérieusement besoin de faire le point sur l’impact qu’il a eu et Wissam s’inclut évidemment là-dedans, en tant que capitaine. On prendra ensuite les bonnes décisions pour la saison prochaine.

Aurez-vous besoin de vendre des joueurs pour équilibrer les comptes cet été ?

Comme vous le savez, chaque club a la nécessité de vendre des joueurs. On est vraiment contraints par la DNCG et le fair-play financier. On respecte ces règles sérieusement. Tout le monde a vu que nous avons modéré notre niveau d’investissement sur les trois dernières saisons par rapport aux importantes dépenses réalisées entre 2018 et 2020. C'est logique. Mais nous sommes l’AS Monaco et nos joueurs ont une valeur sur le marché des transferts. Nous gardons de grandes ambitions et espoirs. Et quand tu es directeur sportif de l’AS Monaco, tu sais que la partie importante de ton travail est de planifier pour le futur. Il faut trouver un modèle équilibré. Depuis la crise du Covid, c'est l'apanage de tous les clubs, même ceux de Premier League avec tout l'argent qu'ils ont. On doit donc être raisonnables. Le boulot du président est d'être le garant de la bonne santé du club. Il prend ça très sérieusement tout en restant un homme super ambitieux. C’est aussi mon rôle de m'adapter aux règles, aux structures et aux sanctions. Si des clubs veulent nos joueurs, ils devront y mettre le prix. On a des internationaux, des joueurs avec de grandes qualités, avec un volume et une maturité très importants pour leur âge. On sera compétitifs dans les discussions sur le marché.

Après trois saisons à l’AS Monaco, comment jugez-vous votre travail ?

Je pense que j’ai été embauché à une période où l’AS Monaco et le Cercle Bruges étaient dans une réelle détresse. J’ai été nommé pour reconstruire. Ça n'a pas été facile mais je sens avec l’Académie, notamment la victoire en Gambardella, le développement du groupe, le niveau des débutants, qu’on est reparti dans la bonne direction avec l’éclosion de jeunes talents français. Les ventes de joueurs, les performances, le fait d’être retourné deux fois sur le podium, le Cercle a fait aussi sa meilleure saison depuis 14 ans avec une équipe très jeune. Je pars avec l’impression d’avoir fait mon travail. Après, est-ce que j’aurai voulu battre Paris en finale de la Coupe de France ? Oui. Est-ce que j’aurai voulu retrouver la Ligue des Champions ? Oui. Mais au vu du contexte et avec l’objectif de redevenir compétitif, j’ai été le garant de la santé financière du club. Je pense avoir atteint les objectifs. Est-ce que cette saison me donne des regrets ? Evidemment, je suis très déçu. Mais si je regarde la photo dans son ensemble, tout ce qu’on s’était fixé comme objectif a été exécuté.

Quels postes seront ciblés cet été pendant le mercato ?

On doit se concentrer sur la défense parce qu’on a encaissé trop de buts cette saison. Malang Sarr est reparti (à Chelsea), Benoit Badiashile est parti (à Chelsea) en janvier. On a évidemment Yllan Okou, Chrislain Matsima et Ritchy Valme. On doit s’assurer de leur faire de la place pour leur progression. Mais à ce moment il nous reste sous contrat Axel Disasi, qui suscite de l'intérêt selon la presse, et Guillermo Maripan. Mais encore une fois, la défense est une responsabilité collective. Donc on veut améliorer l’équipe dans son ensemble. On sait qu’il y a déjà du talent pour être compétitif la saison prochaine, mais le propriétaire est très ambitieux. Thiago Scuro également. Et je pense que les joueurs qui seront là souhaiteront aussi retourner où on doit être, sur le podium.

Est-ce que Monaco pourra dépenser de l’argent pendant le mercato ?

D'une façon mesurée, oui. On va le faire stratégiquement avec l’intention de renforcer l’équipe. On a pas de coupe d'Europe, donc nous devrons probablement combler ce manque mais on veut tout de même une équipe sur le terrain qui excite les supporters et soit très compétitive.

Est-ce que le Cercle Bruges est à vendre ?

Non. Comme dans tous les business, à la fin d’un cycle, on fait un audit. Ça concerne les investissements, le calendrier, le modèle… Ça nous permet de voir où on en est et ce qu’on peut faire pour continuer à progresser. Donc non, après la saison que nous avons eu et cette qualité de jeu, avec le président nous sommes très heureux de ce qui a été entrepris.

Article original publié sur RMC Sport