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Monaco: un vestiaire divisé, des individualités peu présentes,... comment expliquer l'effondrement monégasque

Monaco: un vestiaire divisé, des individualités peu présentes,... comment expliquer l'effondrement monégasque

Habitués aux fins de saison quasi parfaites, les Monégasques n’ont pas renouvelé l'exploit cette fois-ci. Après avoir pris 23 puis 28 points sur les dix dernières journées de championnat, le club de la Principauté ne pourra faire mieux que 14 ce coup-ci, en cas de victoire contre Toulouse samedi. Désormais sixième, il faut pour Monaco une contre-performance de Lille (à Troyes) et/ou de Rennes (à Brest) pour hériter d’un strapontin européen.

L’élimination contre le Bayer Leverkusen, élément déclencheur

Troisième à deux points de l’OM et avec une longueur de plus que Lens, Monaco était dans le bon wagon au soir de retrouver le Bayer Leverkusen. Vainqueurs 2-3 en Allemagne, Axel Disasi et sa bande ont flanché et se sont fait sortir de ce barrage d’Europa League aux tirs aux buts (2-3, tab : 4-5). Depuis, la moyenne de points engrangés en Ligue 1 est passée de 2,08 par rencontre à 1,15. Comme après les récents échecs européens (Shakhtar Donetsk, PSV Eindhoven), la dynamique s’est essoufflée et le groupe fissuré.

Le collectif n’a pas su surmonter les pépins physiques de Guillermo Maripan ou Breel Embolo. Philippe Clément a tenté vainement des ajustements tactiques comme l'abandon du 4-4-2 pour un 3-4-3 dans lequel Caio Henrique, meilleur passeur monégasque, a été utilisé défenseur central gauche, sauf à Rennes où il a été placé sur le banc. Un coup d’épée dans l’eau puisque la sérénité n’a pas été retrouvée.

Les individualités qui maintenaient à flot l'ASM ont coulé

Discret, Wissam Ben Yedder n'a pas montré l'étoffe d'un capitaine en mesure de sonner la révolte et d'emmener un groupe dans son sillage. Sevré de ballons, l’ancien toulousain n’a plus eu la même influence sur les rencontres. ll en est de même pour Aleksandr Golovin dont le jeu monégasque dépend énormément. Le “Tsar” s’est éteint tout comme les deux mondialistes Axel Disasi et Youssouf Fofana. Essoufflés et sollicités, leur avenir devrait s’écrire loin de la Principauté.

Revenu sur une jambe pour changer la donne de cette fin de saison, Breel Embolo n'a pas encore retrouvé la forme de ses débuts sous ses nouvelles couleurs. Le polyglotte suisse, arrivé l'été dernier, a tenté néanmoins d'unir les forces monégasques pour sauver ce qu'il restait à sauver dans ce sprint final. L'ancien de Monchengladbach est notamment à l'initiative du repas organisé entre joueurs après les gifles reçues à Lens (3-0) puis contre Montpellier (0-4).

Une défense pas digne d'un candidat à l'Europe

Treizième défense de Ligue 1 (56 buts encaissés, le double de Lens) et dix-neuvième à domicile (31 buts encaissés), Monaco peut difficilement espérer mieux dans ces circonstances. Les 4 clean sheets obtenus sur les 25 matchs disputés en 2023 ne font pas non plus la fierté des Monégasques. Cette friabilité ajoutée au manque de leadership dans l’effectif ont entraîné la perte de 24 points cette saison après avoir mené au score. Alexander Nubel est certes le gardien avec le plus grand nombre d’arrêts réalisés cette saison (134) en Ligue 1, il n’a pas rassuré pour autant sa défense, au contraire.

Le vestiaire divisé, Philippe Clément fragilisé

Après la défaite à Rennes samedi dernier (2-0), la quatrième subie sur les six derniers matchs, Krépin Diatta a ciblé l'implication de ses coéquipiers: “On ne peut pas dire que tout le monde tire dans le même sens. On a tout gâché et abandonné au moment où il ne fallait pas. On avait notre destin entre nos mains et on a tout lâché. Ne pas être européen serait plus qu’un échec.”

Longtemps soutenu par sa direction, le crédit de Philippe Clément n’en sort pas indemne. Son sort n’est pas scellé, mais son vestiaire ne répond plus et ses choix surprennent en son sein. Les chances de voir l'entraîneur belge toujours en poste à la Turbie pour la reprise se sont très sérieusement restreintes. Un nouveau cycle sera entamé cet été avec notamment l’arrivée de Thiago Scuro (Red Bull Bragantino), pour prendre le relais du Directeur Sportif en poste depuis 2020, Paul Mitchell.

Article original publié sur RMC Sport