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Mort de Sihem: comment le suspect est passé aux aveux à la fin de sa garde à vue

Photo non datée, diffusée le 2 février 2023 sur le compte Facebook de la gendarmerie du Gard, de Sihem Belouahmia, 18 ans, disparue le 25 janvier - - © 2019 AFP
Photo non datée, diffusée le 2 février 2023 sur le compte Facebook de la gendarmerie du Gard, de Sihem Belouahmia, 18 ans, disparue le 25 janvier - - © 2019 AFP

Il a voulu "faire cesser le suspense insoutenable", selon les mots de son avocat, Jean-Marc Darrigade. Un homme de 39 ans a admis avoir tué Sihem Belouahmia, disparue depuis le 25 janvier. Il est passé aux aveux dans la nuit de mercredi à jeudi, quelques heures avant la fin de sa garde à vue, indique une source proche du dossier à BFMTV.

L'homme - qui est l'ancien époux d'une cousine de la victime - a expliqué entretenir une relation amoureuse secrète avec Sihem Belouahmia depuis plusieurs semaines. Selon son récit, ils se sont donné rendez-vous le 25 janvier au soir, mais une dispute a éclaté entre eux, au sujet de leur idylle.

"Personne n'avait connaissance" de cette "hypothétique" relation, a contesté Me Mourad Battikh, l'avocat de la famille de la jeune femme. "Il est tout à fait probable qu'elle n'ait jamais existé", a-t-il ajouté, évoquant simplement le fait que Sihem Belouahmia "gardaient les enfants de sa cousine" et du suspect.

Le suspect dit avoir étouffé la victime

Selon nos informations, l'homme a évoqué auprès des gendarmes une forme de pression qu'il subissait de la part de la jeune femme, potentiellement pour dévoiler cette possible relation secrète.

C'est alors, leur a-t-il expliqué, qu'il a étouffé Sihem, dans un élan qui ne serait donc pas prémédité. L'autopsie du corps de la victime doit encore déterminer les causes du décès, tandis que les enquêteurs sont chargés d'établir les circonstances exactes dans lesquelles le drame s'est noué.

"Les investigations qui permettront de confirmer scientifiquement l'identité de la victime ainsi que les circonstances de son décès et de les confronter aux déclarations du mis en examen se poursuivent sous la direction du magistrat instructeur", a souligné la procureure de la République de Nîmes.

De lourds antécédents judiciaires

Après ses aveux, cet homme de 39 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire. Il devait être jugé devant les assises du Gard ce mercredi dans une autre affaire, celle d'un vol à main armée. Au vu des nouvelles charges qui pèsent contre lui, cette audience a été renvoyée à une date ultérieure.

Il a par ailleurs été condamné cinq fois pour atteinte aux biens et huit fois pour des faits en lien avec la conduite d'un véhicule. Il avait notamment purgé une condamnation à 12 ans de réclusion prononcée par les assises du Gard pour vol avec arme.

Article original publié sur BFMTV.com