Yahoo Actualités "Elles n'étaient jamais tranquilles": la mère de la meilleure amie de Lindsay déplore l'inaction de l'établissement
"J'aimerais bien savoir pourquoi tant de haine." Après avoir pris la parole jeudi lors d'une conférence de presse donnée par la famille de Lindsay, Séverine, la mère de Maïlys, la meilleure amie de l'adolescente qui s'est donnée la mort le 12 mai dernier, s'est exprimée ce vendredi sur BFMTV.
La mère de Maïlys décrit des "insultes et moqueries" qui ont débuté en septembre dernier. Et "ça a été de pire en pire", ajoute-t-elle. "Les filles en avaient marre et elles ont voulu se défendre", explique la mère de Maïlys, qui déplore que l'établissement scolaire n'a pas répondu aux sollicitations des adolescentes.
"Lindsay ne s'est pas donnée la mort, c'est eux qui ont tué ma meilleure amie", a dit Maïlys à sa maman.
La famille de Lindsay a annoncé jeudi le dépôt de quatre plaintes pour "non-assistance à personne en danger" contre le directeur du collège de Vendin-le-Veil, contre l'Académie de Lille, contre les policiers qui ont recueilli les plaintes, et contre Instagram et Facebook France.
"Sa vie n'a plus de sens"
Que ce soit dans l'enceinte de l'établissement, à la sortie de l'école ou sur les réseaux sociaux, les harceleuses ne s'arrêtaient "jamais", selon Séverine. "Elles n'étaient jamais tranquilles."
Quatre mineurs ont été mis en examen pour "harcèlement scolaire ayant conduit au suicide", dans le cadre d'une information judiciaire. Une personne majeure a par ailleurs été mise en examen pour "menaces de mort". Toutes ont été placées sous contrôle judiciaire.
"Maïlys n'est pas bien", assure Séverine, qui précise que sa fille n'est retournée à l'école qu'une journée depuis le décès de Lindsay. Si l'adolescente, scolarisée à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, refusait de changer d'établissement jusqu'alors, la situation est différente depuis la mort de sa meilleure amie. "Je pense qu'elle ne pourra pas rester, c'est trop dur pour elle", explique sa mère. "Pour ma fille, sa vie n'a plus de sens."
