"Je n’envisage pas mon avenir": après les bombes, la pauvreté et la misère frappent Kiev

Vitalii, un habitant de Kiev réduit à la misère à cause de la guerre - BFMTV
Vitalii, un habitant de Kiev réduit à la misère à cause de la guerre - BFMTV

Fin février, Kiev a failli tomber. Les forces russes auraient pu s'emparer de la capitale ukrainienne au début de la guerre, mais n'a pas réussi à vaincre l'armée de Volodymyr Zelensky. Quatre mois plus tard, si les habitants de Kiev sont heureux d'avoir résisté, ils doivent désormais faire face à la pauvreté qui ne cesse de s'accroître.

Avant la guerre, Vitalii, père de deux enfants, travaillait dans un casino. "Je gagnais entre 500 et 700 euros par mois", explique-t-il au micro de BFMTV. Depuis, il a tout perdu.

"Quand la guerre a commencé, ma femme est morte et ma maison a été détruite dans une explosion", déplore-t-il.

Le casino où il travaillait a été lui aussi détruit, le laissant sans revenus. "Maintenant, je dors ou je peux et je mange ce que je trouve", explique-t-il dans la file d'attente de l'aide alimentaire où il se rend tous les jours. Le seul moyen pour lui de fournir à ses deux enfants des repas chauds.

De plus en plus de monde à l'aide alimentaire

Vitalii n’est pas un cas isolé. Depuis le début de la guerre, Kiev enregistre en moyenne 270 chômeurs de plus chaque jour. Ce qui n'est pas sans conséquence sur le niveau de pauvreté des habitants.

"Il y a beaucoup de monde et il y en a plus en plus ces derniers temps", déplore un bénévole qui distribue des repas aux habitants de la ville depuis deux mois.

Après la distribution, Vitalii file travailler au noir pour quelques billets, mais il a peu d’espoir de trouver un emploi stable dans les prochaines semaines.

"Pour être honnête, je n’envisage pas mon avenir", reconnaît-il.

Son objectif désormais: réussir à réunir assez d'argent pour reconstruire sa maison.

Article original publié sur BFMTV.com