Nabil Fekir, libéré, délivré

Trois matches, trois buts et une passe décisive : Nabil Fekir démarre cette saison de Ligue 1 tambour battant. Entre nouveau rôle sur le terrain et dans le vestiaire et physique au top, le nouveau capitaine des Gones semble plus fort que jamais.
Contre Bordeaux, Nabil Fekir a marqué en tirant depuis la ligne médiane !
Contre Bordeaux, Nabil Fekir a marqué en tirant depuis la ligne médiane !

10e minute, Nabil Fékir hérite du ballon proche du rond central sur une contre-attaque. Le meneur lyonnais lève la tête, voit Costil avancé, et balance un pétard magistral de 54m du pied droit. Le ballon retombe sous la barre, le Parc OL explose et personne n’en croit ses yeux. Entre audace, génie et réussite folle, le Nabil Fekir 2017-2018 est arrivé. Et c’est un grand cru.

De retour au top physiquement

Avant même le début de la saison, Nabil Fékir donnait le ton. Loin de son physique un peu trapu de la saison dernière, Nabilon s’affichait dès les premiers jours de la reprise dans une forme olympique. Affuté comme jamais, l’attaquant lyonnais a visiblement pris à cœur les critiques émises à son encontre la saison dernière. Malgré un bilan comptable plus que correct (13 buts, 12 passes), Fekir peinait toujours à retrouver son influence dans le jeu, son explosivité et son punch.

L’an dernier, il manquait encore un petit quelque chose pour retrouver l’incroyable Nabil des jeunes années. Le numéro 18 des Gones a travaillé durant toute l’intersaison pour débarquer plus en forme que jamais, et ça fonctionne : depuis le début de la saison, Fekir fait ce qu’il veut sur le terrain, en témoigne sa facilité à se défaire de Sankharé et Lerager durant toute la rencontre face à Bordeaux. Vitesse d’execution, puissance, facilité technique : Nabilon a retrouvé tous les atouts de ses débuts.

Liberté, j’écris ton nom

Si Nabil Fekir a retrouvé ses atouts physiques et techniques, c’est surtout dans leur utilisation qu’est venue la révolution. L’an dernier, Bruno Genesio a peiné toute la saison à trouver le bon rôle pour son meneur. Un coup excentré à droite, un coup placé en pointe, puis à côté de Lacazette : jamais le technicien lyonnais n’a semblé trouver la solution, au point de reléguer Fekir sur le banc en fin de saison. Avec le départ de la moitié des titulaires, Bruno Genesio n’avait plus le choix : il était alors indispensable de placer Nabil Fekir au cœur de cette nouvelle équipe lyonnaise. Finies les piges sur l’aile, fini le bricolage : depuis le début de la saison, Fekir est le maître à jouer de l’OL.

Placé dans un rôle de meneur libre, Nabil Fekir se balade partout sur le terrain sans réel poste associé. Un coup relayeur, un coup second attaquant, le maestro lyonnais fait ce qu’il veut, et les résultats sont là. Très haut contre Strasbourg où il jouait juste derrière Mariano, Fekir inscrit deux buts. En meneur de jeu, il donne une passe décisive contre Rennes. Face à Bordeaux samedi, Fekir s’est promené un peu plus bas, au point d’aller chercher le ballon directement auprès des défenseurs centraux, dans un rôle de relayeur. Totalement injouable, le numéro 18 de l’OL a fait vivre l’enfer à Sankharé et Lerager, et a ajouté une petite dose de génie en inscrivant un but de 54m qui n’avait rien un coup de chance.

Le héros que Lyon mérite

Avec les départs de Tolisso, Lacazette et Gonalons, Nabil Fekir est désormais seul au monde à l’OL. C’est tout logique qu’il a donc hérité du brassard de capitaine, comme seul survivant de la génération dorée de l’OL.

Avec le brassard de capitaine vient une grande responsabilité pour Nabil Fekir : celui de mener les Gones vers les sommets. Déjà propriétaire des clés du jeu, le meneur lyonnais dispose en plus cette année de celles du vestiaire. Avec un état d’esprit irréprochable et un talent qui fait figure d’exemple sur le terrain, Nabil Fekir semble parfaitement taillé pour être le héros que Lyon mérite cette année. Pourvu que ça dure.

Charly M.