Nantes: comment Aristouy a permis aux Canaris de se sauver en Ligue 1

Nantes: comment Aristouy a permis aux Canaris de se sauver en Ligue 1

Il l’avait dit dès sa première conférence de presse : "J’ai accepté cette mission parce que je suis un enfant du club, j’ai passé seize ans ici, c’est la première raison. Pas certain que je l’aurais fait partout ailleurs. La deuxième raison c’est parce que j’y crois." Un mois plus tard, Pierre Aristouy peut avoir le sourire. Son pari est réussi. Propulsé sur le banc de l’équipe première après le renvoi d’Antoine Kombouaré le 9 mai, l’ex-attaquant des Canaris est parvenu à sauver le FC Nantes. Un maintien obtenu au bout du suspense grâce à un succès décroché contre Angers (1-0) combiné à la défaite d’Auxerre face à Lens (3-1). Un immense soulagement pour une équipe qui aura tout connu cette saison, et la preuve que le choix Aristouy était le bon.

En peu de temps, celui qui s’occupait avant cela des U19 aura réussi à relancer un groupe traumatisé par des défaites à répétition et à imposer sa patte aussi bien sur le terrain qu’en dehors. "J'y ai laissé beaucoup de temps et d'énergie", confiait-il samedi soir, épuisé, quelques minutes après avoir vu 27.000 supporters envahir la pelouse de la Beaujoire. Pour sauver une maison jaune en perdition, Aristouy n’a pas cherché à tout changer. Mais il a su apporter de nouvelles méthodes de travail, insister dans un premier temps sur l’aspect physique en misant sur une montée en puissance, sortir de la cave des éléments placardisés (Joao Victor, Marcus Coco), responsabiliser certains éléments (le capitanat pour Samuel Moutoussamy, le replacement de Quentin Merlin au milieu), tout en affichant un optimisme sincère.

Son avenir reste flou

Et en répétant à chaque sortie sa confiance envers son équipe. Le week-end dernier, à Lille, il avait par exemple pris l’initiative d’offrir un verre à ses joueurs dans l’hôtel où ils séjournaient. "Certains préfèrent se mettre en autarcie, en vase clos dans ces moments-là, moi je préfère m’ouvrir à l’extérieur afin de ne pas être focalisé sur quelque chose qui est déjà un problème. On est resté tranquille et puis on a passé la journée d’aujourd’hui de la meilleure des manières avec pour finalité un petit moment sympa et émotionnellement sympa pour les joueurs avec une vidéo d’émotion pour le groupe. On a aussi fait intervenir un tas de personnes qui souhaitaient comme nous que le club se maintienne", racontait-il après la victoire contre le SCO. Alors quelle suite pour le jeune technicien de 43 ans ? Se voit-il rester à ce poste ?

"On verra, a-t-il simplement commenté. Je n’ai de toute façon pas les diplômes requis. Pour tout vous dire, je vais profiter de la douceur nantaise ce soir, m’installer en terrasse, manger un plat sympa, boire un verre de vin que j’aime,profiter des heures qui passent et demain je serais attentif à la finale du championnat de France des U19 (ce dimanche à 16h entre Nantes et Paris)." Waldemar Kita est resté au moins aussi flou : "Je pense qu'il peut énormément progresser. J’ai envie de le garder, évidemment, mais il y a le problème des diplômes. On va discuter sérieusement. Certains joueurs veulent partir, certains étaient en prêt ou en fin de contrat. On va rediscuter tout ça, de façon démocratique, en associant la direction et le staff. J’ai envie de faire quelque chose de très solide l’année prochaine." Traduction : comme chaque été, à Nantes, l'intersaison s'annonce pour le moins animée.

Article original publié sur RMC Sport