NBA: quand Parker se demandait si Wembanyama avait "vraiment progressé" chez les Metropolitans

NBA: quand Parker se demandait si Wembanyama avait "vraiment progressé" chez les Metropolitans

Un sacré clin d’œil du destin. Cinq ans après le départ de Tony Parker, San Antonio s’apprête à accueillir un autre Français dans ses rangs. Et pas n’importe lequel. Victor Wembanyama devrait rejoindre les Spurs cet été, à l’issue de la draft prévue le 22 juin. La franchise texane, qui a remporté la loterie organisée mardi aux États-Unis, dispose désormais du choix n°1. Et selon toute vraisemblance, l’équipe de Gregg Popovich va sélectionner Wemby, dont l’arrivée suscite un engouement énorme outre-Atlantique. L’occasion pour le phénomène de 19 ans de marcher sur les traces de TP.

Wembanyama évoluait à l’Asvel, dont Parker est le président

Les deux hommes se connaissent bien. La saison passée, le prodige de 2,20m évoluait à l’Asvel, dont Tony Parker est président et actionnaire majoritaire depuis 2014. Mais l’été dernier, Victor Wembanyama (formé à Nanterre) a choisi de rejoindre Boulogne-Levallois afin de poursuivre sa montée en puissance. Pour devenir l’option n°1 des Metropolitans, entraînés par Vincent Collet, également sélectionneur de l’équipe de France. Un choix difficile à avaler pour Parker. Forcément.

Dans une interview accordée au Progrès le mois dernier, l’ancien meneur des Bleus (40 ans), qui vient d’intégrer le Hall of Fame de la NBA, a exprimé son admiration pour le talent de Wemby. En s’interrogeant tout de même sur sa décision de quitter Villeurbanne pour signer chez les Mets, malgré leur non-qualification pour une compétition européenne.

"L’Euroligue l’aurait bien préparé pour la saison prochaine"

"Je respecte son choix mais j’aurai toujours le petit regret qu’il ne soit pas resté avec nous, parce que je suis sûr que nous aurions pu accrocher un top 8 d’Euroligue et commencer à rêver avec lui, a déclaré TP. Le regret, c’est que je ne sais pas s’il a vraiment progressé cette saison et s’il s’amuse vraiment en ne jouant qu’un match par semaine. L’Euroligue l’aurait bien préparé pour la saison prochaine, comme Luka Doncic, qui l’a gagnée avec le Real Madrid. C’est ça que j’aurais voulu que Victor fasse."

Quelques jours plus tard, le quadruple champion NBA a précisé sa pensée dans une interview sur beIN Sports. En regrettant que ses propos aient été isolés du reste de l’entretien publié dans Le Progrès: "Sorti hors contexte, c’est clair que ça fait parler. Mais moi, dans mon interview, je n’ai dit que des compliments sur Victor. Ils (les autres médias, ndlr) ont choisi la phrase où je dis: ‘Je ne sais pas s’il a progressé’. Et je ne dis rien de mal quand je dis qu’il aurait plus progressé en Euroligue, en jouant contre Barcelone ou le Real Madrid, plutôt que contre Blois, sans manquer de respect à Blois. Il n’y a rien de mal à dire ça. Même si maintenant, je vais faire les news à Blois (rires)".

La semaine dernière, TP s'est à nouveau exprimé sur Wembanyama, en marge du tournoi Human Padel Open, dont il est organisateur. Peu avant la loterie de la draft NBA. "Il a confirmé tout son talent. Il n'y a aucune question: ce sera lui le numéro 1 de la draft. Après l'histoire que j'ai eu là-bas, ce serait énorme qu'il soit drafté par les Spurs", a lâché avec le sourire celui qui a passé dix-sept saisons à San Antonio, avant de prendre sa retraite en 2019, au terme d'une dernière pige chez les Charlotte Hornets.

Article original publié sur RMC Sport