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"Il ne nous répondait plus": la mère d'un enfant renversé lors d'un rodéo urbain à Beauvais témoigne

"Il ne nous répondait plus": la mère d'un enfant renversé lors d'un rodéo urbain à Beauvais témoigne

Une famille encore sous le choc. Durant une promenade avec ses parents, le petit Léo a été percuté ce dimanche par un motard qui participait à un rodéo urbain. L'enfant de 8 ans a été fauché par l'une des deux motos non homologuées qui circulaient à vive allure sur un chemin réservé aux piétons, et qui étaient conduites par deux individus qui tentaient d'échapper à des agents de la Bac.

Interrogée par TF1, Anaïs, la mère de Léo, se rappelle de la violence de la collision. "Il a été traîné avec la moto sur huit mètres, et puis là, ça a été l'horreur", dit-elle.

"Du sang... il ne nous répondait plus. Il émettait seulement des sons avec sa gorge, mais les paupières ne s'ouvraient plus. II a eu une perte de connaissance estimée entre cinq et dix minutes", précise encore la maman.

Le bilan est extrêmement lourd pour le petit garçon. Transféré à l'hôpital d'Amiens, dans le département de la Somme, il souffre d'importantes brûlures au niveau des jambes, mais également de deux fractures crâniennes et d'un saignement au cerveau qui lui provoquent des "maux de tête permanents"

"Il ne peut pas rester beaucoup assis parce qu'il a mal. Il nous regarde très peu. Les pupilles sont réactives donc c'est bon signe, mais il est très peu réveillé, car très fatigué", décrit-elle.

Procès renvoyé au 26 juillet

Auprès de BFMTV, le père, Anthony, également présent au moment du choc, a donné sa version de l'accident. "J'ai entendu une moto qui mettait les gaz (...). En une fraction de seconde, il s'est fait dégommer", a-t-il dit à notre caméra.

"Il hurlait à la mort. Il lui a fracassé le crâne, il y avait du sang qui coulait de son oreille. À ce moment-là, on se dit qu'on perd son enfant", détaille-t-il encore.

En parallèle de porter les premiers secours à son enfant, Anthony s'en prend au pilote de la moto. "Le réflexe que j'ai eu, c'est d'aller donner des coups de pieds" dans le visage du motard, qu'il maintient au sol jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre et son interpellation.

Le conducteur, qui a reconnu les faits, devait être jugé ce mercredi en comparution immédiate. Le procès a finalement été, à la demande des deux parties, renvoyé au 26 juillet.

Article original publié sur BFMTV.com