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"Novak, c’est comme mon frère" : à Roland-Garros, Djokovic peut compter sur la "NoleFam"

"Novak, c’est comme mon frère" : à Roland-Garros, Djokovic peut compter sur la "NoleFam"

La première fois qu’elle a vu Novak Djokovic ? "C'était à la télévision en 2006 et il venait d'abandonner son match, perdant deux sets à zéro contre Rafael Nadal à Roland. Et en conférence de presse, Novak disait que Rafa n’était pas imbattable, pas invincible, alors qu’il venait d’abandonner, je trouvais ça un petit peu arrogant, il faut le dire, et surtout très ambitieux."

Pourtant, Julie, qui passe son baccalauréat à l’époque, accroche avec l’image qu’il renvoie. "J’ai commencé à regarder qui il était. Et en fait, on se rend compte à quel point c'est un joueur extraordinaire", confesse-t-elle. C’est seulement en 2016 qu’elle le voit pour la première fois 'en vrai', sur un tournoi. Mais son amour grandissant pour le vainqueur de 22 titres en Grand Chelem, la pousse depuis cinq ans à voyager partout dans le monde pour le voir.

"J’ai décidé de dédier mes vacances à soutenir Novak"

Installée à Londres où elle est professeure de français, Julie est, depuis, devenue une vraie globetrotteuse. À chaque période de vacances scolaires, dès qu’elle le peut, elle part sur des tournois : "Si je ne vois pas ma famille, je décide de dédier mes vacances à soutenir Novak", embraye Julie.

Cette année, elle a réalisé l'un de ses rêves : aller à l’Open d’Australie. "J'étais en congé sabbatique en janvier, février et mars, je suis donc allée à l'Open Australie pour la première fois de ma vie. Et puis, Novak en Australie, on m'avait dit que c'était particulier dans un sens très positif. Et en effet, sa victoire était d'une beauté... c'était émouvant. J'ai aussi fait plein de rencontres avec d'autres fans du monde entier, je pense qu'on s'est tous réunis pour aller le soutenir. C'était vraiment parfait."

Un déplacement sur le contient océanien bien sûr à ses frais : "Ça coûte beaucoup d'argent. Pendant les six mois de Covid lors desquels je n’ai pas voyagé, j’ai économisé et cet argent a été utilisé pour aller en Australie." Julie, t-shirt noir de la fameuse marque au crocodile sur le dos, veut néanmoins mettre les choses au clair : "Parfois, des gens nous accusent d'être payés par Novak pour être ses fans. Mais enfin, ils vont trop loin. Comment dire... on se dédie à lui. Ce sont nos économies qui y passent."

Toutefois, Julie a conscience d'un sacré privilège qui lui est accordé. "Pour les places, oui, c'est évident (que Djokovic intervient), au vu de notre emplacement pendant les tournois", admet la supportrice du Serbe. En effet, souvent, certains membres très actifs, comme Julie, sont installés proches du box du joueur.

"Novak, vous le croisez dans la rue, vous ne pourriez pas imaginer qu'il est multimillionnaire "

Cette proximité avec le numéro 3 mondial, Julie l’a longuement tissée. "Il y a beaucoup de gens qui pensent que j’ai vachement de chance. Bien sûr, j’en ai, mais elle n’est pas venue comme ça. Ça fait des années que je soutiens Novak, des années que j'attends des heures et des heures pour le voir à la sortie d’un entraînement, à la sortie d’un match."

De facto, le Serbe a fini par la repérer. "Il faut aussi noter que j'ai les cheveux très frisés et de trois couleurs, donc ça se voit beaucoup", sourit la Française, qui a même eu l’occasion de jouer avec lui en octobre 2021 : "Il a voulu tricher après un jeu qu'on a fait, une sorte de pétanque. La balle qu’on lance à la main doit être la plus proche de la ligne de fond de court. Et ma balle était clairement la plus proche. Il a essayé de tricher mais ça n’a pas marché", rigole Julie. "C'est quelqu'un de très gentil, très généreux, très humble, très terre à terre", poursuit-elle. "Novak, vous le croisez dans la rue, vous ne pourriez pas imaginer qu'il est multimillionnaire et que c'est une superstar du tennis. Moi Novak, c'est comme mon frère", s'épanche Julie.

Ces dernières années, Djokovic a fait l'objet de nombreuses polémiques : sa situation vaccinale en Australie l’an passé, Roland-Garros cette année et sa phrase sur le Kosovo, par exemple. "Je trouve qu'il a été traité très injustement, il y a eu beaucoup d'accablement envers lui", estime Julie. "Ça m'a donné envie de le défendre encore plus. On parle de lui comme un mal aimé." Alors, via son compte Instagram et sa page Twitter, l'enseignante répond régulièrement aux 'haters'.

"En fait, ce que les gens n’ont pas compris, c'est que si vous l'acclamez, il le prendra, mais si vous le sifflez, il transformera ça en énergie positive. Il a cette force mentale que je trouve extrêmement inspirante et c'est aussi pour ça que c'est mon idole", explique la supportrice. À l'occasion ce Roland-Garros, Julie, toujours habillée aux couleurs du Serbe, le voit soulever son 23e Grand Chelem. Il lui faudra pour cela se débarrasser de l'époustouflant Carlos Alcaraz, qui se dressera sur sa route en demi-finale.

Article original publié sur RMC Sport