Okahina Wave, la première vague artificielle écologique

Le concept n’est pas nouveau, mais les modèles existants prennent place dans de grands bassins en béton et sont très gourmands en eau potable et en énergie. Une entreprise française a imaginé un principe novateur (et secret !), inspiré des mouvements de la mer autour d’un atoll. Et là, pas de piscine : le dispositif sera directement posé en milieu naturel.

Depuis quelques années, les piscines à vagues artificielles fleurissent aux quatre coins du monde, dont Surf Ranch en Californie, ouvert par l’iconique surfeur américain Kelly Slater. En France, plusieurs projets sont en cours, notamment à Castets (Landes), à Saint-Père-en-Retz (Loire-Atlantique) ou encore à Saint-Jean-de-Luz (PyrénéesAtlantiques).

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Des paradis artificiels pour surfeurs, mais qui ne sont pas sans susciter la polémique… Car les bassins en dur nécessitent en amont de lourds travaux de bétonisation dans des zones naturelles, et il faut remplir les piscines d’eau potable en quantité astronomique. Le rapport d’un collectif d’associations environnementales conclut à une consommation de 257 millions de litres sur onze mois pour le projet Wavelandes des Landes, par exemple. Sans compter les dépenses énergétiques pour générer la vague…

La démonstration en vidéo

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Voilà cinq ans que Laurent Hequily met au point, avec son équipe, le premier générateur de vagues écologique. Chez Okahina, pas de bassin en béton, mais un « atoll flottant ». « Un atoll, rappelle-t-il, c’est un ancien volcan sous-marin. Le cratère est devenu lagon et, sur les bords, les vagues viennent déferler. L’idée, c’était de reprendre ce principe hydrodynamique. » La structure Okahina s’apparente donc à une assiette renversée. Elle sera posée sur des plans d’eau existants, marins ou lacustres. « On la fait flotter sur des ballasts, et on vient projeter une onde dessus, explique Laurent. Les autres systèmes poussent de l’eau, et cela demande énormément d’énergie. Tout l’enjeu a été de trouver un procédé physique consommant nettement moins… »

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