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OL-PSG (2-1) : les notes des Lyonnais

90% du temps cette saison, l’OL est mollasson, indigent, incohérent voire juste ennuyeux. Et puis il y a les 10% restants : contre Monaco, où Fekir plie le match sur coup-franc. Contre Sainté, où les Gones roulent sur un derby mythique. Il y aura désormais Paris, avec ce coup-franc absurde de Fekir pour ouvrir le bal, et cette lucarne magique de Memphis comme feu d’artifices. Magique.

Il y a un an, lors de la victoire de Lyon face à Nantes, il fallait faire l’éloge de la purge pour mieux apprécier la victoire. Depuis, Lyon n’a pas bien changé, même si Gaëtan Perrin n’est plus à l’OL. La frustration habituelle des matches “normaux” s’oublie bien vite lorsque les Gones décident de prendre à bras le corps les grands événements de leur saison. L’an dernier, l’Europa League avait fait office de contrefeu à un parcours très moyen en championnat.
Cette année, l’OL fait oublier ses déboires face aux petits avec des prestations XXL face aux cadors. Après Marseille, Monaco, Saint-Etienne, Rennes et Nice, Lyon s’offre le scalp d’un nouveau membre du Top 6, et pas n’importe lequel. Paris tombe pour la seconde fois face à un OL opportuniste et vaillant, qui aura su trouver la faille à la première et à la dernière minute tout en faisant le dos rond pendant tout le reste du match. Une victoire au courage.

LES NOTES

Lopes (6) : Anthony Lopes s’en sort bien. Auteur d’une sortie “Gorgelinesque” contre Mbappé, le portier des Gones aurait pu être sanctionné d’un penalty voire d’un carton. Il n’a finalement récolté qu’une sortie sur civière du meilleur joueur parisien. Pour le reste, il ne peut pas grand chose sur la frappe magistrale de Kurzawa avant la pause, et a montré une belle sérénité pour le reste. Solide.

Rafael (6) : Il y avait de quoi être inquiet pour Rafael. Le Brésilien est connu pour son apport offensif comme pour ses lacunes défensives. Et pourtant, l’ancien de Man U a livré une copie très correcte sur son côté droit, montrant qu’il en avait encore sous le capot malgré la concurrence de plus en plus forte de Kenny Tete. Rassurant.

Marcelo (6) : Toujours moyen à la relance, Marcelo a bien tenu la baraque physiquement face à Cavani, et s’en sort avec un bilan très correct. On ne l’a pas vraiment vu ce dimanche soir, signe que sa prestation a été bonne.

Morel (5) : Jeremy Morel n’était pas loin d’inscrire un nouveau but pour le PSG après son CSC du match aller. Auteur d’une tête plongeante sublime, le défenseur lyonnais a été sauvé par la vigilance de son gardien. Pour le reste, Morel a livré sa copie habituelle : moyen, pas vraiment rassurant, mais pas mauvais non plus. Quand ça gagne, ça passe.

Ferland Mendy (7) : Le Ferlandismo se porte bien. Après une performance absolument monstrueuse contre Guingamp, le jeune Havrais a remis ça contre Paris. Totale confiance, 100% détente : le latéral gauche lyonnais a joué comme si l’adversaire était une équipe de poussins. Symbole de la soirée : ce moment où, pressé par trois parisiens aux alentours du poteau de corner, il râle sur ses coéquipiers proches avant de déclencher un double contact et une passe vers l’avant qui amorce un contre. 22 ans et déjà indispensable.

Tousart (6) : Discret mais efficace, comme on l’aime. Lucas Tousart n’a pas fait de vague et a réalisé le travail de l’ombre qu’il sait si bien faire, sans faire de vague. A sa décharge, difficile d’exister dans un milieu de terrain sur lequel Tanguy Ndombele avait décidé de régner sans partage.

Ndombélé (9) : Une fois avec Amiens, deux fois avec Lyon : Tanguy Ndombele aime visiblement faire du PSG sa chose. Comme Ferland Mendy, l’ancien Picard avait déjà été exceptionnel contre Guingamp plus tôt dans la semaine. Face au leader du championnat, le milieu de terrain lyonnais a livré un véritable récital. Difficile de dire ce qui impressionne le plus entre la qualité de prise de balle, la vitesse d’execution, la capacité à dribbler n’importe quel adversaire et la vision du jeu de l’international espoir. La seule certitude que l’on pourra avoir, c’est que ce grand gaillard de Longjumeau ira haut, très très haut, et que verser seulement 10M€ à l’Amiens SC pour cet extraterrestre, c’est une escroquerie sans nom. Monstre.

Cornet (6) : Maxwel Cornet continue sur sa lancée, et parvient même à faire de sa place de titulaire quelque chose de désormais incontestable. Fringant à l’avant, l’ancien Messin s’est surtout distingué par un travail défensif de longue haleine, de la 1ère à la 94e minute. A ce rythme-là, pas sûr qu’il reste longtemps en terre lyonnaise…

Aouar (5) : Match plutôt discret pour la pépite lyonnaise Houssem Aouar. Bien muselé par Dani Alves sur l’aile droite, le jeune Lyonnais n’a jamais réussi à réellement peser sur le match. A sa décharge, le travail était surtout défensif pour les Gones, et rares ont été les ballons exploitables dans le sens du jeu pour Aouar. Remplacé par Memphis Depay à la 70e minute : des dribbles ratés, des retours défensifs pas vraiment géniaux, et une lucarne à la dernière minute. Classic Memphis. Et c’est pour ça qu’on l’aime.

Fekir (7) : Oui, Fekir a été presque transparent de la 2e à la 93e minute. Offensivement quasi-inexistant, le capitaine lyonnais a livré un travail défensif remarquable, empêchant constamment le PSG de poser son jeu dans le camp adverse. Alors pourquoi 7, me direz-vous ? Eh bien c’est simple. Nabil Fekir a été présent deux minutes sur le plan offensif, pour un bilan de un but (un coup-franc magistral à la 1ère minute) et une passe décisive (un décalage pour Memphis à la dernière minute). Clutch.

Mariano (4) : Ce n’était pas un match pour Mariano. Isolé sur le front de l’attaque, pris en sandwich entre Marquinhos et Thiago Silva, l’Espagnol a eu toutes les peines du monde à exister et à toucher des ballons. Compte tenu du résultat et du peu de ballons qu’il a eu à négocier, on ne lui en tiendra pas rigueur ce soir.

Charly M.