Olivier Dussopt affirme n'être "ni essoré, ni fragile", à quelques mois de son procès pour "favoritisme"

Le ministre du Travail Olivier Dussopt sera jugé pour le délit de "favoritisme" du 27 au 30 novembre prochain dans le cadre d'une affaire portant sur l'attribution d'un marché de gestion de l'eau, en 2009, alors qu'il était maire d'Annonay en Ardèche. Interrogé ce samedi sur France Inter, il affirme n'être "ni essoré, ni fragile", avant d'affirmer:

"Il y a une enquête menée par le parquet national financier (PNF) après un article paru en 2020. Le parquet a considéré qu'il y avait cinq points qui devaient être vérifiés." Selon lui, sur ces cinq points, "quatre sont classés" et "rien ne [le] concerne en terme de corruption et de prise d'intérêt".

Olivier Dussopt est soupçonné d'avoir favorisé la Saur, un groupe spécialisé dans le traitement de l'eau, dans le cadre des débats portant sur l'attribution du marché de l'eau dans sa ville d'Annonay. Les investigations ont mis en évidence le fait qu'il avait eu des entretiens avec les dirigeants de l'entreprise, alors que le marché n'avait pas encore été attribué.

"Je compte bien convaincre le tribunal"

Le ministre du Travail explique que "le parquet financier considère qu'il pourrait y avoir une forme de favoritisme" concernant un marché passé en 2009. Il "conteste" auprès d'Inter: "J'ai convaincu le parquet de ma bonne foi et de mon innocence sur les quatre premiers points, et je compte bien convaincre le tribunal de ma bonne fois et de mon innocence sur le cinquième."

Olivier Dussopt sera jugé en compagnie d'Olivier Brousse, un ancien dirigeant de la Saur, la société qui avait remporté le marché de gestion de l'eau et qui est soupçonnée d'avoir bénéficié du favoritisme. Olivier Brousse sera jugé pour "complicité de favoritisme", tandis que la Saur, en tant que personne morale, est renvoyée pour le délit de "recel de favoritisme".

Pour cette affaire, le ministre du Travail encourt une peine de deux ans de prison ferme et 30.000 euros d'amende. Il "garde la confiance de la Première ministre" Elisabeth Borne, a appris l'Agence France-Presse (AFP) vendredi auprès de l'entourage de cette dernière. "La justice poursuit son travail en toute indépendance. (Olivier Dussopt) aura l'occasion de faire valoir ses arguments devant le tribunal", a conclu la même source.

Article original publié sur BFMTV.com