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L’OM et les Argentins : une vraie histoire d’amour avec des hauts et des bas !

Après des négociations qui ont duré plusieurs semaines, l’OM tient enfin son attaquant en la personne de Dario Benedetto. L’Argentin débarque dans un club dont les supporters vénèrent la culture de son pays et part donc avec un avantage certain. Mais attention, cela ne fonctionne pas à tous les coups ! Retour sur les très bons, les bons mais aussi les catastrophiques Argentins de l’OM.

Heinze et Lucho avec la tunique olympienne (AFP).
Heinze et Lucho avec la tunique olympienne (AFP).

Allez, on commence fort pour ne pas que vous fermiez trop rapidement cette page.

Lucho Gonzalez (2009-2012)

Le simple fait d’écrire le nom de ce joueur me rend à la fois heureux, nostalgique et donc triste. Lucho c’est l’Argentine, Lucho c’est l’amour, Lucho c’est un jeu unique, Lucho c’est un charisme, Lucho c’est tout. Idole du Vélodrome encore aujourd’hui, il a éclairé le jeu marseillais notamment grâce à une connexion quasi-fusionnelle avec Mamadou Niang offrant un titre tant attendu aux Marseillais. Parti par la petite porte après une histoire extra-sportive (home-jacking), il restera à jamais dans le cœur d’un peuple qui ne finira jamais de chanter « Ohé ohé ohé ohé Luchooooo Luchoooooo ».

Eduardo Berizzo (1999-2000)

Un des joueurs argentins les plus connus de l’OM mais, pas pour son niveau sur le terrain. Pourquoi alors ? Pour cette légendaire déclaration :

Inutile de polémiquer, en 2000 Berizzo dément formellement et porte plainte contre le journaliste ayant écrit cette déclaration. Mais c’est toujours ce qu’on retient de ce joueur, en effet si Courbis croyait vraiment en lui pour remplacer Laurent Blanc, les supporters n’ont eux rien vu de semblable.

Norberto Alonso (1976-1977)

Prodige argentin, il débarque à Marseille avec une énorme pression puisque le club casse sa tirelire pour l’enrôler. Évidemment, vous connaissez l’histoire, on est à Marseille donc l’issue est implacable : une saison et puis s’en va. Trop jeune, acclimatation difficile, etc...

Il terminera sa carrière avec un titre de champion du monde (1978) et deviendra une légende de River Plate. Il y a quand même pire non ?

Pablo Calandria (1999-2001) & Daniel Montenegro (1999-2000)

Le pack des paris perdus. À l’été 1999 après une saison magnifique mais malheureuse (dauphin de Bordeaux et finaliste de la Coupe UEFA), les dirigeants marseillais frappent fort et recrutent 14 joueurs ! Parmi eux, deux grands espoirs argentins qui font saliver les supporters. Je vous arrête de suite ça évitera de perdre du temps, Pablo et Daniel font partie des plus grands flops de l’histoire du club. Même pas 10 matchs cumulés à eux 2.

Renato Civelli (2006-2009)

Ah Renato, que d’amour pour toi ! Super défenseur, pas au niveau de Heinze, mais excellent joueur de Ligue 1. Des valeurs sur le terrain, mais aussi en dehors. Il a toujours respecté le club même après son départ. Représente cette époque où l’OM savait se faire respecter et savait être au niveau dans les grands matches, notamment grâce à des joueurs comme Civelli. Pour la petite histoire, sa carrière aurait pu s’arrêter à Marseille. En effet, lors d’une sortie en mer pour pêcher (sa passion), une vague l’emporte et l’éjecte sur des rochers... De grosses douleurs, mais plus de peur que de mal. Décidément, il n’y a qu’à Marseille qu’on peut voir ça !

Raoul Noguès (1974-1977) & Hector Yazalde (1975-1977)

Deux Argentins qui vont briller et offrir une Coupe de France à l’OM en 1976 et une seconde place en championnat. Raoul, c’est 15 buts en 85 matches dont un en finale 1976. Hector, c’est plus de 25 buts en 2 saisons.

Gabriel Heinze (2009-2011)

Lorsqu’il quitte le PSG, Zlatan déclare « je suis venu comme un roi, je pars comme une légende ». Si on devait appliquer cet adage à Heinze, on pourrait dire « je suis venu comme un ennemi, je pars avec le respect éternel ». Quand il débarque à l’OM, il est un joueur exceptionnel ayant joué au Real et à United, mais aux yeux des Marseillais, il est surtout un ancien du PSG. Ce sera très vite oublié ! Leader, dans tous les sens du terme, il va grandement contribuer au titre de champion de France. Même son départ est d’une classe absolue : sentant un club qui part à la dérive et en désaccord avec Anigo, il décide, à contre cœur, mais la tête haute de s’en aller. Respect.

Lucas Bernardi (2000-2001)

Encore un pari, comme les anciennes directions marseillaises en avaient l’habitude, pour le bon ou le moins bon. Lucas, c’est six petits mois et puis s’en va. Même pas 10 matches, mais l’impression qu’on a recruté un crack au milieu ! Solide, récupérateur, à l’aise balle aux pieds, ça sent très bon. Malheureusement, le club est à l’époque au plus mal, il faut de l’argent et Bernardi va être cédé à Monaco où il marquera les esprits durant de nombreuses saisons.

Christian Gimenez (2005-2006)

Halalalalaaaa, cette fameuse recherche du « grantatakan » ne date pas d’hier à Marseille... Quand en 2005, on annonce aux supporters qu’un ancien de Boca ayant inscrit près de 110 buts à Bâle va signer, ça sent le bon coup. Vous connaissez la suite, 2 buts, un joueur catastrophique dont le seul fait d’arme est une célébration ratée devant le virage. Où en voulant frapper un panneau publicitaire, il va chuter comme *insérer la métaphore la plus ridicule*. Encore un flop.

Eduardo Tuzzio (2001-2004)

Pour le recruter, l’OM réalise un montage financier qui mènera le club et le joueur devant les tribunaux des années plus tard. Sur le terrain, c’est un niveau quelconque. En dehors, c’est un des plus gros salaires que le club mettra plusieurs mois à se débarrasser. Encore un transfert foireux et foiré, tellement courant au début des années 2000 du côté de la Canebière.

Juan Angel Krupoviesa (6 mois en 2008)

Latéral gauche, de Boca, cheveux mi-longs, la rage dans le regard, des vidéos Youtube où il découpe ses adversaires, une ressemblance avec Di Meco... Les Marseillais sont sous le charme avant de se rendre compte que le joueur est absolument nul. Vraiment, vraiment nul.

Lucas Ocampos (2015-2019)

Le dernier en date tout récemment parti. Je vous invite à lire un papier que j’ai gratté sur lui au moment de son départ : https://fr.sports.yahoo.com/news/ocampos-depart-213746453.html

Marcelo Bielsa (2014-2015)

Le meilleur pour la fin ? Ce serait faire injure à Ocampos, Lucho, Civelli ou Heinze, mais l’empreinte laissée par le technicien argentin est immense. Aussi grande et indélébile que sa folie. Jamais un coach n’aura autant été adulé à Marseille, lui qui en quelques mois a placé l’OM sur la carte de l’Europe comme l’une des plus belles équipes à voir évoluer. Beaucoup le vénèrent encore, certains lui en veulent, mais tous sont unanimes : il faudra encore beaucoup de temps avant qu’un joueur ou un entraîneur marque autant le club qu’El Loco.

Autres joueurs : Roberto Alarcon (1950-1953), Oscar Daniel Flores (1980-1981), Orlando Gauthier (1965-1966)