OM: "Quel malade mental se permet de faire ça ?", les mots forts de Longoria après l’agression du petit Kenzo

OM: "Quel malade mental se permet de faire ça ?", les mots forts de Longoria après l’agression du petit Kenzo

Pablo Longoria affirme avoir vécu "l’un des moments les plus tristes de la saison sur le plan personnel". Samedi soir, en marge de la 38e et dernière journée de Ligue 1, la rencontre entre Ajaccio et l’OM (1-0) a été émaillée par l’ignoble agression de Kenzo, un petit garçon de huit ans atteint d’un cancer du cerveau, par des supporters corses.

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"On était dans la loge à côté. Je n’ai pas vu les incidents car on est arrivé plus tard. Cela m'a laissé sous le choc pendant une heure, a confié le président olympien ce lundi lors d’une conférence de presse organisée pour faire le bilan de la saison de l’OM. C'était un enfant. Comment tu peux te permettre d'agir comme ça avec des personnes en difficulté ? Ce n’est pas humain."

"On va tout faire pour qu'il passe un moment à l'aise avec l'équipe "

"Quand tu vois le petit Kenzo qui tremblait, tu te dis ‘qu'est ce que j'ai à voir avec ce sport et cette société ?’ Quel malade mental se permet de faire ça ? Car c'est un malade mental qui n'a pas sa place dans la société, a poursuivi le dirigeant espagnol. Et oui il y a eu une faille dans la sécurité. Au niveau institutionnel, on va tout faire pour qu'il passe un moment à l'aise avec l'équipe avec son frère", a-t-il conclu.

Alors que son cancer du cerveau altère sa vue, Kenzo, fan de l’OM, a été invité à assister à la rencontre entre Ajaccio et Marseille samedi. Présents en loge, le petit garçon et ses parents ont été attaqués par une poignée de supporters ajacciens, mécontents d’avoir vu Kenzo enfiler un maillot de l’OM. Contraint par la force de retirer sa tunique, brûlée dans la foulée, Kenzo a été bousculé et son père roué de coups.

"Puisque nous pensions être en sécurité, j'ai autorisé Kenzo à enfiler son maillot, mon mari l'a pris aux bras pour lui montrer l'entrée des joueurs sur le terrain, a raconté Amandine, la maman de Kenzo, dimanche matin dans les colonnes de Corse-Matin. Et tout a dérapé. Une dizaine de supporters se ruent jusque dans la loge. Ils ont poussé mon fils et sa tête a heurté la rambarde. Ils ont frappé mon mari au visage, ont arraché le maillot du petit et sont allés le brûler. Avant de quitter la loge, ils ont même craché dans la nourriture qui était à notre disposition."

Kenzo a eu un échange avec la ministre des Sports

Dimanche soir, le président de l’AC Ajaccio, Alain Orsoni, a confirmé au Parisien qu’il avait l’intention de porter plainte après l'agression de Kenzo. "On condamne avec la plus grande fermeté, s’est-il insurgé. Je présente mes excuses à Kenzo et à sa famille. Cette ignominie n’est pas conforme aux valeurs de notre club et de la Corse. (...) Les supporters incriminés doivent être identifiés, mais une fois que ce sera le cas, le club corse ne restera pas les bras croisés, et agira avec la plus grande fermeté."

Le petit garçon a également reçu le soutien d’Amélie Oudéa-Castéra. La ministre des Sports a confié à RMC/BFMTV s’être entretenue avec lui. "J’ai pu échanger ce matin avec le petit Kenzo, a-t-elle déclaré en marge du Grenelle de l’emploi et des métiers du sport. J’ai d’abord pris de ses nouvelles, des nouvelles de ses parents. J’ai pu échanger avec sa maman Amandine qui m’a fait part de leur émotion, de ce qui s’est passé, du traumatisme que ça a été pour toute leur petite famille ce week-end. (...) J’ai en tête qu’on puisse lui faire partager à nouveau un moment joyeux dans un stade, a-t-elle ajouté. C’est aussi de ça qu’on a pu parler ensemble dans cette petite conversation qui était importante, chaleureuse, avec beaucoup d’émotions."

Article original publié sur RMC Sport