Orly veut réduire ses émissions de CO2 d’ici 2030, mais sans toucher à ses vols

L’aéroport Paris-Orly veut faire des efforts sur les sources d’énergie utilisées sur son site.

ENVIRONNEMENT - L’aéroport Paris-Orly veut réduire ses émissions de CO2 au sol d’ici à 2030. Pour cela, le Groupe ADP veut faire des efforts sur les sources d’énergie utilisées sur site, le déplacement des véhicules de services et le roulage des avions sur piste.

Ce projet est l’un des cinq principaux objectifs affichés par « l’alliance pour la transformation environnementale de la plateforme de Paris-Orly » signée lundi 5 juin par la directrice de l’aéroport, Justine Coutard, et les entreprises partenaires.

« Le principe de cette charte est d’impliquer tous les acteurs pour que les efforts soient collectifs et pas seulement de la part d’ADP », explique à l’AFP Justine Coutard.

Les activités internes de Paris-Orly représentent seulement 5 % des 271 099 tonnes émises annuellement au sol.

Les efforts portent sur la conversion du parc de véhicules sur la plateforme, comme les bus nécessaires au transport des voyageurs, tous électriques depuis février, soit une « économie de 765 tonnes de CO2 par an ».

Le roulage des appareils sur un seul moteur

« 11 000 tonnes de CO2 sont économisées sur le chauffage du site grâce à un mix énergétique qui se base sur le renouvelable », selon le responsable réseaux du groupe ADP, Marc Boufflers.

« Un tiers de la chaleur vient de générateurs au gaz, un tiers est récupéré de l’incinérateur de Rungis et le dernier tiers, dont la proportion va s’élever à 40 %, vient de la géothermie », précise-t-il.

Pour réduire les émissions externes, celles des avions au sol, la principale mesure, non coercitive, concerne le roulage des appareils sur un seul moteur, « ce qui permet une économie de carburant de 25 % et donc des émissions », assure à l’AFP Jérôme Lauferon, directeur des opérations aéronautiques d’ADP.

Autre levier, réduire l’utilisation du groupe auxiliaire de puissance (APU) nécessaire à l’énergie au bord des avions, grâce à un raccord de l’appareil au courant de l’aéroport lorsqu’il est en stationnement.

L’aéroport d’Orly veut aussi augmenter la valorisation des déchets, réduire les nuisances sonores et sa consommation d’électricité ainsi qu’augmenter les surfaces dédiées à la biodiversité sur le site.

À Orly, le plafond actuel est fixé à 250 000 mouvements (décollages et atterrissages) par an. Il ne changera pas et ne sera donc pas pris en compte dans ces mesures environnementales.

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