Osasuna : une question d’âme

Opposé au Real Madrid ce samedi soir en finale de Coupe du Roi, Osasuna a bien failli disparaître en 2015. Une faillite économique puis sportive que le club de Navarre a su surmonter grâce à un savant mélange entre formation, continuité et attachement. Jusqu'à ce que David et ses 50 millions de budget affrontent Goliath et ses 687 patates.

Osasuna signifie « santé » ou « vigueur », en basque. Et n’est surtout pas une ville, mais bien le club résident de Pampelune, chef-lieu de la Navarre, à la frontière avec le Pays basque espagnol. Une bourgade de 200 000 habitants dont un peu plus d’un dixième se retrouve chaque week-end à El Sadar, stade fraîchement rénové grâce aux sous de la CVC. Ce samedi, les Gorritxoak ont rendez-vous avec l’histoire. Dix-huit ans après leur dernière finale de Coupe du roi perdue face au Real Betis, ils rencontreront un autre Real, celui de Madrid, dans le livide stade de La Cartuja en lisière de Séville. Au total, 19 391 supporters rojillos ont obtenu le précieux sésame pour la capitale andalouse. Tous les abonnés à l’année seront présents, sans exception. Du haut de son estrade et apprêté pour présenter la répartition des places pour cette finale, le président du club Luis Sabalza fanfaronne : « La finale du 6 mai est la conséquence du chemin parcouru par le club depuis 2014. Un chemin qui, à l’origine, était semé d’embûches. Mais avec l’aide de tout l’Osasunismo, nous avons réussi à le redresser. » À la tête du club depuis cette année fatidique, l’ancien avocat est en effet passé par toutes les émotions. Mais celles vécues un 6 juin 2015, à Sabadell, ne cessent de lui revenir en pleine figure.

Banqueroute, électricité coupée, matchs truqués

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« Nous sommes tous très heureux aujourd’hui, mais cela me rappelle un autre déplacement en Catalogne lorsque nous étions sur le point de descendre en Segunda B (en troisième division espagnole, NDLR), retrace-t-il, auprès de The Athletic. À la Nova Creu Alta, 3000 supporters rojillos ont donné à l’équipe la force d’égaliser à la dernière minute. C’est grâce à eux que nous sommes là aujourd’hui, un club comme Osasuna ne peut jamais oublier d’où il vient. » Ce soir-là, Osasuna se rend en Catalogne avec un objectif : accrocher au moins un match nul, pour se maintenir. Mais l’affaire tourne au vinaigre, et après dix-sept minutes, les Navarrais sont déjà menés 2-0. L’équipe, entraînée par la légende du club Enrique Martín, revient finalement de l’enfer grâce à deux gamins formés au club : David García, toujours au club aujourd’hui et buteur à la 77e minute, puis Javi Flaño, à la 89e. Les canteranos de Tajonar, centre de formation local, envoient deux coups de casque plus que salvateurs : une descente en troisième division aurait condamné le club à la banqueroute, et à la disparition.…

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