Pénélope Bagieu : « À l’époque, chaque drame était la fin du monde »

Pénélope Bagieu publie « Les Strates », une bande-dessinée autobiographique. Pour ELLE, elle revient sur son histoires et ses prises de conscience au cours de sa vie et de sa carrière, jusqu'à devenir une référence pour le public.

Pénélope Bagieu avait dit « jamais » ! Jamais elle n’écrirait d’album autobiographique ! Et voilà que dans « Les Strates » (Gallimard), l’autrice des « Culottées » dévoile des épisodes de sa vie d’enfant et d’adolescente, comment elle s’est construite, ses chagrins, ses bonheurs, qui est la femme qui se cache derrière cette star de la bande dessinée. Et c’est une super chic fille qu’on découvre dans ce journal intime formidable, un miroir de nos existences avec nos ridicules et nos grandes espérances. Dans la vie, Pénélope Bagieu parle extrêmement bien, librement avec une immense intelligence des situations : rencontre avec une femme aussi inspirée qu’inspirante.

ELLE. Pourquoi vous ne vouliez pas écrire de bande dessinée autobiographique ?

Pénélope Bagieu. Pour des mauvaises raisons, l’autodénigrement…  Quand j’ai commencé mon blog, il y a quinze ans, il fallait s’excuser en permanence de parler de soi quand on était une femme. S’excuser d’être une femme… Si on m’avait dit, à l’époque, que je ferai un livre où je parlerai de seins et de règles, j’aurais eu peur qu’on me jette mon livre au visage. J’ai gardé longtemps l’impression que, pour faire des livres sérieux, il fallait faire semblant de parler d’autres gens, faire des biographies de femmes que je trouvais admirables pour parler de moi par exemple. Sauf que ce que je fais le plus naturellement, c’est écrire des histoires...

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