Publicité

Pap Ndiaye prévient que la hausse des candidatures aux concours de professeurs ne suffira pas

Pap Ndiaye prévient que la hausse des candidatures aux concours de professeurs ne suffira pas

Le nombre de candidats aux concours enseignants, dont les inscriptions se sont clôturées vendredi, sera légèrement supérieur à celui de l'an dernier, sans pour autant que "cela suffise", a indiqué ce dimanche le ministre de l'Éducation nationale.

Face au manque de candidats, le ministère a prolongé de deux semaines les inscriptions dans le premier et le second degrés (enseignement primaire et secondaire).

"On n'a pas encore les chiffres mais on sera légèrement au-dessus de l'année dernière sans pour autant que cela suffise", a dit Pap Ndiaye, interrogé sur Radio J.

Plus de 4000 postes pas pourvus

Les concours enseignants sont loin de faire le plein. À l'issue de ceux de juillet dernier, plus de 4000 postes n'ont pas été pourvus, conduisant le ministère de l'Éducation à avoir recours à un nombre accru de contractuels parfois moins formés que les titulaires.

"On ne va pas changer les choses d'un coup de baguette magique, ça va prendre du temps", a concédé le ministre de l'Education. "Il est clair que la rentrée 2023 ne sera pas spectaculairement différente de la rentrée 2022", a-t-il ajouté.

"C'est un effort de longue haleine que nous menons pour revaloriser, d'abord par les salaires mais pas seulement", a encore dit Pap Ndiaye. Cette revalorisation fait l'objet d'une concertation engagée en octobre.

Outre les rémunérations ou les conditions d'exercice du métier, les modes de formation et de recrutement des enseignants figurent parmi les pistes auxquelles s'intéresse le ministre.

Les concours d'enseignants viennent pourtant d'être déplacés de la première année de master à la seconde par une réforme de 2021, après déjà plusieurs changements dans le cursus des études ces dernières années.

Comme dans l'ensemble de la fonction publique, le pourcentage de personnes s'inscrivant aux concours et ne se présentant pas le jour J "peut être élevé", a indiqué Pap Ndiaye. Il "peut même dépasser les 50%", surtout dans le premier degré, selon le ministre.

Article original publié sur BFMTV.com