Paris élimine Caen et se qualifie pour la finale de la Coupe de France

COUPE DE FRANCE – Après avoir été bousculé par le Stade Malherbe pendant 80 minutes, Paris a finalement décroché une 41e victoire de suite en Coupe nationale (3-1), qui l’envoie en finale, où il sera opposé aux amateurs des Herbiers.

Et à la fin, c’est le PSG qui gagne… Si Gary Lineker s’intéressait aux Coupes nationales du football français, il pourrait en tirer un nouveau dicton. Ce mercredi au Stade Michel-d’Ornano de Caen, le club de la capitale a ainsi aligné un 41e succès consécutif, Coupe de France et Coupe de la Ligue confondues, qui lui permet de décrocher son billet pour la finale de la Coupe de France 2018. La dernière défaite de Paris en Coupe remonte au mois de janvier 2014, il y a plus de quatre ans donc, face à Montpellier en 1/16 de finale de la Coupe de France (1-2).

Caen combatif et opportuniste en première période

Sur la pelouse du SM Caen, le PSG n’a pourtant pas eu la partie facile. Dominateur d’entrée, le club de la capitale peinait cependant à finir ses actions, la faute notamment à une énorme prestation de Damien Da Silva, le défenseur central et capitaine du club normand. En multipliant les offensives, Paris finissait cependant par trouver la faille. Kylian Mbappé profitait ainsi d’une frappe manquée d’Edinson Cavani pour surgir devant Brice Samba et ouvrir le score (0-1, 25e).

• Le film du match

Paris insistait et Caen semblait au bord du KO, mais les Normands restaient d’une combativité exemplaire et d’une solidarité sans faille. Les hommes de Patrice Garande finissaient même mieux le premier acte et parvenaient contre toute attente à égaliser sur une frappe d’Ismaël Diomandé déviée par Adrien Rabiot (1-1, 43e). A la mi-temps, tout était à refaire pour le PSG.

Paris en gestionnaire

Le champion de France 2018 (assuré du sacre depuis dimanche dernier) attaquait donc le deuxième acte pied au plancher, et croyait vite reprendre l’avantage grâce à un but de Cavani, consécutif à une bourde cruelle de l’homme de la première période, Damien Da Silva. Croyait seulement, car M. Letexier, l’arbitre de la rencontre, décidait finalement d’annuler le but, pour une position de hors-jeu préalable d’Angel Di Maria. S’ensuivit une dizaine de minutes un peu folles, où les deux équipes se créèrent chacune plusieurs occasions.

Après l’heure de jeu, le rythme retombait et cela semblait profiter aux Caennais, plus impliqués dans les duels. Mais faute de justesse technique, Malherbe n’arrivait pas à se procurer d’occasion franche. Sa chance était passée. Alors que la fatigue rattrapait les locaux, Paris plaçait un dernier coup de collier, suffisant pour faire la décision. Sur un mouvement initié par une superbe talonnade de Di Maria, Cavani servait parfaitement Mbappé, qui s’offrait un doublé (1-2, 84e). Cette fois, l’assistance vidéo validait le but. Caen n’avait plus la force nécessaire pour revenir encore, et dans le temps additionnel, c’est même le remplaçant Christopher Nkunku qui enfonçait le clou (1-3, 90e+5).

David-Les Herbiers contre le Goliath parisien

Avec cette victoire acquise sans forcer son talent, le PSG rejoint donc en finale le club amateur des Herbiers. Entre le premier de Ligue 1 et le 10e de National 1, l’écart est évidemment abyssal, bien au delà des deux divisions qui les séparent. Il suffit pour s’en convaincre de signaler que le budget du PSG pour cette saison (540 millions d’euros) est 270 fois supérieur à celui des Herbiers (2 millions d’euros).

Le 8 mai prochain, c’est donc plus qu’un exploit, un véritable miracle que devra accomplir le petit club vendéen pour s’imposer. On peut néanmoins compter sur ses fervents supporters pour enflammer le Stade de France, comme ils ont enflammé la Beaujoire mardi soir (victoire 2-0 sur Chambly en demi-finale). Quoi qu’il arrive désormais, le rafraîchissant “petit poucet” de cette édition a, de toute façon, d’ores et déjà écrit la page la plus glorieuse de son histoire avec cette qualification en finale.