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Patrice Evra est meilleur en dehors du terrain

Pour son 3ème match de la saison en Europa League, l’OM s’est imposé à domicile face au Vitoria Guimaraes (2-1). Les hommes de Rudi Garcia ont réalisé une bonne partie, collectivement et individuellement. Un homme s’est encore une fois démarqué mais négativement : Patrice Evra.

Un rendement sportif insuffisant

Depuis son arrivée au club, le moins qu’on puisse dire c’est que les bons matchs d’Evra se comptent sur le doigt d’une main. Souvent débordé au duel, à la peine dans le replacement défensif, coupable d’errements au marquage ou de fautes grossières, il brille surtout par des arguments négatifs difficiles à cacher.

Ce soir alors que l’adversaire était d’un niveau plutôt moyen, il a peiné notamment sur le but des portugais. Sur une contre-attaque, le latéral de l’OM laisse son adversaire déborder puis centrer sans que l’ancien mancunien ne vienne faire un semblant de pressing. Une action typique du nouveau Patrice Evra qui n’est plus que l’ombre de lui-même sur le rectangle vert.

Une expérience à transmettre

L’expérience de Patrice Evra n’est plus à prouver, la simple ligne « capitaine de Manchester United sous Alex Ferguson » suffit à elle seule à démontrer l’immense joueurs qu’il a été.

Le poste de latéral n’est pas le poste le plus simple à appréhender, d’autant plus qu’il a énormément évolué depuis de nombreuses années. L’OM a la chance de disposer d’un joueur très prometteur à ce poste en la personne de Jordan Amavi, qui, avant sa grave blessure au genou, était pressenti comme le futur arrière gauche des Bleus. L’ancien joueur de Nice l’a déclaré dès son arrivée, il veut apprendre d’Evra, cela a même été l’une des raisons pour laquelle il a signé.

Dernièrement il est monté au créneau en conseillant à un Lopez frustré de ne pas jouer que le foot n’était pas fait d’acquis et de certitudes, qu’il fallait travailler et de pas se plaindre. Il a alors expliqué aux nouveaux remplaçants de l’OM (Sanson, Lopez) que cette position était parfois bénéfique et qu’elle ne pouvait que faire progresser.

C’est exactement ce qu’on attend d’un tel joueur, qu’il transmette tout ce qu’il a acquis durant sa carrière en côtoyant d’immenses joueurs et en ayant connu toutes sortes de situations que les jeunes joueurs découvriront par la suite. Evra doit prendre cela comme la dernière mission de sa carrière, celle d’offrir aux jeunes les meilleures chances de réussir.

Une joie de vivre communicative

Les matchs se gagnent sur le terrain mais pour cela, seules les qualités footballistiques ne suffisent pas, il faut également beaucoup d’autres facteurs. Un de ces facteurs est la cohésion d’un groupe inhérente au bon fonctionnement d’une équipe. Cette cohésion, ce sont les cadres qui peuvent l’amener, des joueurs comme Rami, Mandanda, Payet ou Evra. Ils l’amènent par leur expérience mais aussi par leur joie de vivre, et pour le coup, Tonton Pat’ est un as en la matière. Tous les joueurs louent sa bonne humeur, son relationnel plutôt facile et sa joie de vivre. L’OM a besoin de tout ça, ce club a trop souvent été gangréné par des clans qui ont fini par « dévorer » des joueurs et des entraineurs tout en entrainant des saisons ratées.

Vidéaste amateur

Evra c’est pour me tuer.
Tout ce cinéma pour se faire mélanger par des attaquants inconnus au bataillon
J’aime trop ce type pic.twitter.com/fbOHadkfNa

— Neysalepoulpe (@Neysalepoulpe) 31 août 2017

Ces vidéos quotidiennes font réagir, elles font rager les supporters marseillais lorsque le joueur les publie après une défaite, elles font parler les chroniqueurs foot chaque semaine (Pierre Menes en tête). Pour moi, ces vidéos ne sont pas néfastes, elles démontrent la joie de vivre d’un homme heureux de faire son métier, elles détendent l’atmosphère et ne font aucun mal. J’exclue volontairement sa fameuse vidéo où la mise en scène d’un acte de charité auprès d’un sans-abris m’a mis mal à l’aise. Une énorme faute de sa part, mais comme on dit, l’erreur est humaine et il faut savoir pardonner.

Ce qui est très intéressant avec ces vidéos, c’est qu’elles permettent de détourner le regard. Au lieu de critiquer l’équipe, on va directement tomber sur Patrice Evra, le groupe est ainsi quelque peu protégé. C’est une technique parfaitement maitrisée par des experts en la matière que sont Jean-Michel Aulas et José Mourinho.

Les coupes pour survivre ?

Avec l’éclosion d’Amavi, on pourrait penser que Rudi Garcia décide d’utiliser uniquement Evra lors des matchs de League Europa, de Coupe de France et de Coupe de la Ligue. Le seul problème et il n’est pas des moindres, c’est que Pat’ ne semble même pas être à la hauteur de ces rencontres à tel point qu’on vient à penser qu’il est un poids mort lorsqu’il est aligné. Si l’OM veut aller loin dans chacune de ces 3 compétitions, elle devra au bout d’un moment mettre ses meilleurs joueurs. Et ça ne passe vraiment pas par Patrice Evra.

En bref, la situation de Patrice Evra à l’OM est très simple : son rôle doit être celui d’un capitaine de vestiaires et non de terrain, il doit transmettre son expérience, apporter de la bonne ambiance dans le groupe, faire progresser les jeunes. Et jouer le moins possible.

LinoTreize