Paul Lacombe, l'arrière de l'équipe de France, a livré une nouvelle performance décisive (13 points, 7 rebonds, 4 passes, 4 interceptions) pour renverser un match très mal embarqué contre la République tchèque (72-59).

« L'équipe de France a montré deux visages ce soir...
Nous avons très mal débuté (3-21 après 7 minutes). On a été surpris, car en Lituanie (le 11 novembre dernier, 90-65), on leur avait marché dessus au bout de cinq, dix minutes. Les rotations avaient été fluides. On s'attendait au même style de match, mais les Tchèques ont des joueurs d'expérience, une ossature, une académie... On a joué à l'envers en attaque, pas trouvé de bons tirs, et ils ont été dans l'euphorie. On a été un peu submergés. Ce qui est bien, c'est la réaction : des joueurs ont été intéressants, nous ont aidés à surnager. Hugo Benitez a fait une entrée intéressante, Yoan Makoundou a eu un impact par la suite dans l'agressivité et l'intensité. Cela nous a permis de rester à flot, de ne pas en prendre 25. On est revenus avec de meilleures intentions après la pause, un état d'esprit qui nous ressemble plus, celui qui avait fait notre force sur la fenêtre précédente.

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Vous avez été un moteur, comme il y a trois ans, où vous aviez inscrit votre record chez les Bleus. C'est votre salle ici ?
(Il rit.) Peut-être que le basket tchèque me correspond mieux ? Je me suis senti vraiment à l'aise. Je trouve que c'est facile de jouer avec un mec comme Andrew (Albicy), avec qui j'ai dû jouer 30 de mes 35 sélections, ainsi qu'en jeunes. On se connaît par coeur. Les consignes m'allaient bien, j'ai pu anticiper, voler des ballons et relancer. C'est ainsi que j'ai trouvé du rythme et pu mettre des points.

La République tchèque a inscrit 27 points en un quart-temps, 32 dans le reste du match. Parler de l'impact physique que vous êtes parvenus à imposer (10 contres pour le tandem Wembanyama-Makoundou, 13 interceptions notamment)...
Et il a pris 17 rebonds ! Un mec aussi grand que Victor (2,21 m), avec ses longs bras, c'est normal qu'il impacte. Il a été dominant, notamment en étant moins en large, plus dans la raquette par séquences, là où on l'attend. Et là où on a été meilleurs en deuxième mi-temps, c'est quand on a décidé qu'on devait envoyer les Tchèques dans un entonnoir, là ou Victor et Yoan les attendaient en deuxième rideau. Notre meilleure défense nous a permis de contrôler et d'être plus patients, ce qui nous a permis de développer plus facilement notre attaque.

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Même sans enjeu sportif direct, ce match est-il le signe que votre marge de manoeuvre est limitée, qu'un accident est toujours possible, quel que soit l'adversaire et le rapport de force sur le papier ?
Ce n'est jamais gagné d'avance. Vincent (Collet, le sélectionneur) le répète souvent. Les matches internationaux, c'est différent de ce que tu peux connaître en club. Il ne faudra pas reproduire ça dimanche contre la Lituanie à Trélazé, où la première place du groupe sera en jeu. »

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