Perrine Laffont (après son doublé lors des Mondiaux) : « C'est fou ce qui vient de se passer »

Perrine Laffont avec ses deux médailles d'or. (A. Boichard/Presse Sports)

Après sa victoire ce dimanche lors de la course en parallèle aux Mondiaux de Bakuriani, Perrine Laffont avait du mal à réaliser cet incroyable doublé après son succès en simple la veille.

« Que ressentez-vous après ce second sacre aux Mondiaux ?
Je commence enfin à prendre conscience, c'est fou ce qui vient de se passer. Et puis on commence à me sortir les stats. C'est moi qui ai le plus de médailles sur le ski de bosses féminin. Ça fait quelque chose quand même. Ça a été une journée très dure, il y a eu peu de sommeil à cause de la course de la veille. Cette victoire, je suis vraiment allée chercher loin. En vrai, j'en avais rêvé de faire ce doublé mais, au vu de la concurrence et comment ça skiait, je me disais que cela allait être chaud. Donc avec tout ça, j'ai encore un peu de mal à réaliser.

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Comment avez-vous géré la fatigue ?
La fatigue se faisait vraiment sentir dès le premier run, les jambes étaient dures. Il fallait aussi accepter la pression, le stress, l'adrénaline et faire au mieux. Anthony (Benna, son entraîneur) a réussi à me tenir en pression jusqu'au dernier run. Je suis vraiment reconnaissante envers le préparateur physique et ma coach mentale. Car même avec la fatigue, j'ai réussi grâce à eux à tenir et à claquer un bon run contre Jaelin. Je savais qu'elle allait envoyer. Et par ailleurs, je n'ai pas trop eu besoin de concentration car je savais que je ferai mon run sans difficulté. Il fallait surtout que j'arrive à me relâcher au maximum.

Le forfait de Jakara Anthony vous a-t-il un peu libéré ce matin ?
Non, car en duel elle est facile à prendre. À la limite, si ça avait été Jaelin, cela m'aurait soulagé.

Si vous regardez en arrière, que vous dites-vous ?
Qu'il y a eu beaucoup de remises en question en 2022. En début de saison, Jak (Jakara Anthony) et Anri (Kawamura) sont parties sur les chapeaux de roues alors que moi je me cherchais. J'avais le ski à l'entraînement mais je ne l'avais pas en compétition. C'était des réglages qu'il a fallu trouver. Et là, tout est arrivé pile poil pour les championnats du monde. Comme quoi, rien ne sert de courir il faut partir à point. C'est donc une belle leçon, il ne faut jamais rien lâcher, il faut persévérer pour aller au bout. »

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