Perrine Laffont après sa médaille d'or aux Mondiaux : « Une belle revanche »
Après sa belle victoire ce samedi en simple lors des Championnats du monde de Kaburiani (Géorgie), Perrine Laffont est revenue sur ce nouvel exploit.
« Que ressentez-vous après cette nouvelle médaille d'or ?
J'ai du mal à y croire, c'est la 4e fois que je m'impose lors des Championnats du monde, un truc de malade. Cela représente de la fierté parce que rien ne fut simple pour en arriver là. On s'est beaucoup cherché depuis le début de saison pour trouver la bonne intensité, les bons réglages. Là, c'est bon on les a. Et réussir à sortir ça aux Mondiaux, c'est fou.
Quelle place a cette victoire dans votre carrière ?
Celle-là, elle est folle. Après une année où je me suis posé des questions sur mon avenir professionnel suite aux JO de Pékin difficiles, revenir comme ça et gagner lors des Mondiaux c'est une belle revanche. Je suis très reconnaissante de toute l'équipe qui est derrière moi. Cette médaille, je n'aurais jamais pu aller la chercher sans les entraîneurs, Jules (Escobar), Beb (Albert Bédouet), Antho (Anthony Benna), mais aussi sans Cécilia (Delage, sa coach mentale) et tous les autres qui travaillent dur à mes côtés. Ils croient en moi et parfois plus que moi (sourire). Combien de fois depuis le début de saison je leur ai dit que je n'en pouvais plus de ce sport ? Mais ça a continué et c'est juste trop cool.
Dans quel état psychologique étiez-vous ce samedi matin avant l'épreuve ?
Comme un vrai jour de compétition, c'est-à-dire bien stressée. Je n'ai pas réussi à dormir, j'ai eu du mal à manger. Mais je crois que c'est la solution pour performer en fait (sourire).
Vous rendiez-vous compte des sorties de route de vos adversaires ou étiez-vous dans votre bulle ?
J'étais vraiment dans ma bulle. J'ai juste vu les six qualifiées pour la Super finale, j'ai été étonnée que Jak (Jakara Anthony) ne soit pas là. J'étais focus sur moi, je ne savais pas ce qu'il se passait.
Pensez-vous leur avoir mis trop de pression après votre très bon run en qualifications ?
Je ne sais pas, il faudrait leur demander. J'étais tellement dans ma course que je n'ai pas regardé ce qui se faisait à côté. Moi, j'étais concentrée sur envoyer le plus possible et n'avoir aucun regret.
Vous n'avez du coup pas eu besoin de sortir votre D-Spin Mute...
Je l'avais bien préparé à l'entraînement, il était prêt à sortir. Mais on est parti sur une construction de course et une autre stratégie. Cela allait dépendre de mes adversaires et des scores qui allaient sortir. On a vu en qualifications que je m'en sortais bien avec un run plus simple, lequel me permettait d'avoir plus de vitesse et un ski plus libéré. L'idée était donc de ne pas se compliquer la vie avec un D-Spin Mute, de ne pas prendre de risques et de tout envoyer en ski. Et ça a payé de fou.
La course en parallèle a lieu demain (dimanche). Pensez-vous pouvoir rester à ce niveau de concentration et de motivation après cette victoire en simple ?
(Rires) Là c'est sûr qu'il y a de la redescente de pression. Après, je suis une compétitrice donc je pense que je serai présente et motivée demain matin. »
lire aussi : Les résultats de la Super finale (F)