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"Personne n'a rien vu" : un an après la mort du "Grêlé", ses anciens amis s'expriment pour la première fois

Portrait robot du Grêlé datant de 1986. - BFMTV
Portrait robot du Grêlé datant de 1986. - BFMTV

D'anciens amis de François Vérove, qui s'est suicidé en septembre 2021 juste avant d'être convoqué au commissariat pour des meurtres et viols, reviennent sur sa personnalité auprès de Midi-Libre.

"Ça pouvait être tout le monde, sauf lui." Un an après le suicide du violeur et tueur en série François Vérove, surnommé "Le Grêlé" à cause des cicatrices d'acné qu'il avait sur le visage, ses amis peinent encore à comprendre comment cet homme "toujours prêt à rendre service" pouvait aussi être un assassin. Pour la première fois, ils se confient dans les colonnes du quotidien régional Midi-Libre.

"Comme je l'ai dit à ma femme, on avait une chance sur 67 millions de tomber sur le 'Grêlé'. On aurait dû jouer au loto, c'est une chance sur 9 millions", ironise Jean-Luc, parmi ses plus proches amis.

François Vérove, qui avait intégré la Gendarmerie nationale dans les années 1980, est parvenu à passer sous les radars pendant 35 ans, avant que l'ADN ne le rattrape. Il devait être convoqué au commissariat lorsqu'il a décidé de se suicider au Grau-du-Roi, dans le Gard, le 30 septembre 2021.

"Il n'avait peur de rien"

Aujourd'hui, auprès de nos confrères, ses anciens amis décrivent un homme droit, bien loin de l'image que l'on se fait d'un tueur en série. "Il était rigide, pas le genre à plaisanter sur les fesses d'une fille, il n'avait peur de rien, il était sûr de lui... Moi, jamais je n'aurais cherché à être élu si je me savais recherché!", témoigne encore Jean-Luc, faisant référence au mandat de conseiller municipal de François Vérove à Prades-le-Lez, non loin de Montpellier dans l'Hérault.

Alors qu'il était coutumier de karaokés et de réunions entre amis du conseil municipal tous les lundi soirs, le 'Grêlé' ne laissait paraître aucun laisser-aller, décrit Hélène, qui faisait partie du même cercle.

"Il ne buvait pas, il laissait son verre se remplir le lundi soir... Ce contrôle de soi interpelle avec le recul", raconte l'ex-élue auprès de Midi-Libre.

Des comportements qui interpellent

"Avec le recul", justement, le petit groupe se souvient de détails plus surprenants, concernant la personnalité de François Vérove. "Il n'était jamais sur les photos. C'était aussi très sobre, chez lui, peu de meubles, comme s'il voulait pouvoir déménager rapidement", s'interroge notamment Jean-Luc.

"Des fois également, il avait des suées, on voyait qu'il était mal à l'aise", poursuit-il. "Avec les filles à la mairie, on se disait qu'on ne lui confierait pas nos gosses...", abonde Hélène auprès de nos confrères.

Dans sa lettre d'adieu, le "Grêlé" avait avoué quatre meurtres et six viols commis en région parisienne dans les années 1980 et 1990, tout en affirmant avoir tout cessé à partir de 1997.

Ceux qui ont fréquenté François Vérove à Prades-le-Lez ne peuvent toujours pas s'empêcher de penser qu'il cherchait peut-être une sorte de "rédemption" en menant une vie exemplaire durant les dernières années de sa vie. "Pour lui, tout le monde devait s'aimer... Il essayait de se racheter", estime Hélène.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Affaire du "Grêlé" : comment François Vérove a mis en scène son suicide